Archives août 2024

Icône des mouvements révolutionnaires des années 1960-1970, Frantz Fanon a été remis sur le devant de la scène par les études postcoloniales et le mouvement Black Lives Matter. Retour sur le parcours intellectuel d’un médecin devenu militant politique, qui nourrissait l’ambition de guérir l’humanité d’elle-même.

De sa forme embryonnaire chez la méduse à son incarnation la plus complexe chez l’humain, Peter Godfrey-Smith retrace les étapes fondamentales de l’évolution de la conscience subjective.

Des travaux d’archéologie préventive menés à Auxerre (Yonne) ont mis au jour une nécropole antique de bébés. Elle renferme plus de 200 corps de tout-petits sur quelques mètres carrés. Cette densité en fait un site unique au monde.

Instaurer un dialogue entre les auteurs et les victimes d’un crime ou d’un délit, tel est l’objectif de cette médiation qui fête cette année ses dix ans. La politiste Sandrine Lefranc dresse un premier bilan.

Il y a vingt ans, on annonçait Internet comme une source infinie de découvertes. Que reste-t-il de cette utopie ?

L’Europe n’est pas un gène, mais un geste. Dans son dernier essai, le philosophe et philologue Heinz Wismann définit le continent moins comme une réalité géographique que comme un esprit en perpétuelle renaissance.

L’omniprésence médiatique des faits de violences juvéniles donne l’impression qu’ils augmentent. Qu’en est-il réellement ? Le phénomène a toujours existé, mais ses formes et notre sensibilité à son égard se recomposent.

L’être humain serait-il animé de pulsions prédatrices qui en feraient par nature un animal violent ? Ou bien la violence est-elle une affaire de culture ? Depuis l’Antiquité, la question suscite des controverses passionnées. 

Acceptées et même parfois encouragées au Moyen Âge, les violences juvéniles ont été progressivement canalisées par la société et les États en même temps qu’augmentait la réprobation des actes délinquants.

La culture de l’embrouille est au cœur des rivalités violentes qui déchirent les jeunes de quartier. Dans un contexte d’échec scolaire ou familial, c’est un moyen pour un adolescent d’obtenir une forme de reconnaissance, explique le sociologue Marwan Mohammed. 

Le journaliste Romain Capdepon a enquêté sur une fusillade survenue dans un quartier sensible à Marseille en 2010, un règlement de comptes entre trafiquants. Il montre comment des adolescents de plus en plus jeunes intègrent ces réseaux, parfois au péril de leur vie. Parmi les victimes, Jean-Michel, 17 ans. Extrait.

Alors que les professionnels de la délinquance s’inquiètent des contenus disponibles sur Snapchat ou TikTok, la recherche peine à établir un lien direct entre réseaux sociaux et violences.