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Les troubles mentaux

Couverture les troubles mentaux

Souvent, se comparer, c’est se consoler. En 1954, l’étude « Midtown Manhattan » estimait que 81,5 % des New-Yorkais présentaient des symptômes de trouble mental. Même mises bout à bout, toutes les psychopathologies qui affectent aujourd’hui la population française sont loin d’approcher ce chiffre ! Ah, alors ça ne va pas trop mal, penseront les plus optimistes. C’est à voir. La santé mentale n’est pas une mince affaire. Être en bonne santé mentale suppose, selon l’Organisation mondiale de la santé, « un état de bien-être qui permet à chacun de réaliser son potentiel, de faire face aux difficultés normales de la vie, de travailler avec succès et de manière productive, et d’être en mesure d’apporter une contribution à la communauté ». Bigre ! Pour s’accorder 10 sur 10 à tous ces critères, il faut être sacrément satisfait de sa vie – avec peut-être une tendance narcissique (trouble de la personnalité) ou euphorique (trouble bipolaire)… Si le bien-être mental est une manière d’être au monde active et positive, sans douleur ni inquiétude, on voit bien qu’il ne saurait être que transitoire. Chacun de nous, en fonction de ses variables biologiques et de son environnement, risque fort de faire l’expérience des troubles mentaux. Ou d’en rencontrer autour de soi.

Ce Grand Dossier, qui présente la large palette des psychopathologies, entend surtout montrer dans quel état se trouve notre psychisme – individuel et collectif – en cette première moitié du 21e siècle. Depuis la pandémie de covid, les indicateurs de la santé mentale se sont dégradés, notamment chez les jeunes. Il y a davantage d’idées et de tentatives de suicide, de dépressions, de troubles anxieux… Pourtant, les spécialistes qui s’expriment dans nos pages font tous apparaître une forme d’espoir. Oui, les troubles mentaux, des plus modérés aux plus graves, peuvent se soigner et, sinon se guérir, du moins s’équilibrer, s’atténuer, devenir plus supportables. Les patients et leur entourage sont des acteurs de cette approche moins fataliste des troubles mentaux. Le « tout médicament » ne règne plus en maître, pas plus que le « tout psychothérapie ». Contre l’ennemi intime qui peut nous faire tant souffrir, l’arsenal s’enrichit, renforcé par des recherches tous azimuts. À condition d’avoir accès aux soins, mais c’est là une autre histoire…

Couverture les troubles mentaux


dossier issu du magazine
Grands Dossiers n°76

Grands Dossiers n°76
septembre - octobre - novembre 2024

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