Selon Steven Pinker, la compétence langagière ne peut être qu’un héritage génétique.
Tous les articles parus sur scienceshumaines.com en février 2017.
Selon Steven Pinker, la compétence langagière ne peut être qu’un héritage génétique.
Transfuge de la rigueur logique, Ludwig Wittgenstein ouvre la voie à une autre approche du langage : celle de son usage ordinaire, dans la variété de ses contextes et de ses pratiques.
Partant du constat que le simple fait de baptiser accomplit ce qui est dit, John L. Austin ouvre la voie à une théorie générale du langage où tout énoncé est, à divers degrés, une action.
Épicentre des débats théoriques dans les années 1970, la grammaire de Chomsky assimile le fonctionnement du langage à celui d’un automate générateur de phrases.
C’est à Prague, entre les deux guerres, qu’une science nouvelle, la phonologie, ouvre la voie à l’analyse structurale des langues et des textes, même poétiques.
Si la fonction du langage est d’être pertinent pour autrui, alors la mécanique des langues tient tout entière à des conventions de son et de sens, que rien n’empêche de changer.
Déjà maintes fois abordée par les philosophes et les grammairiens, la question des traits communs à toutes les langues a été renouvelée par Joseph Greenberg, puis Merritt Ruhlen. Avec des réponses différentes pour le maître et pour l’élève.
En se penchant sur l’anglais des ghettos de New York, William Labov montrait que la diversité des usages était organisée et structurée.
Si la langue est un système, elle ne s’actualise qu’à travers des discours et des locuteurs singuliers. En distinguant l’énonciation de l’énoncé, Benveniste replaçait l’humain au cœur du langage.
Lire un texte caché dans l’image : voilà ce qu’en 1964 le philosophe Roland Barthes entendait développer à l’aide d’exemples pris dans l’ordinaire de notre paysage visuel.
Nos échanges verbaux véhiculent souvent de l’implicite. C’est à ce problème que Paul Grice s’est attelé.
Dans la continuation des travaux de Noam Chomsky, Jerry Fodor a développé une vision modulaire de l’esprit, dans laquelle le langage se comporte comme une sorte de sous-programme autonome. Avec quelles preuves ?
En soulignant le rôle des métaphores, George Lakoff lève le voile sur la manière dont les mots prennent sens à partir d’expériences concrètes et de concepts partagés.
Parler n’est pas seulement une technique. C’est un acte qui tire ses effets de la légitimité du locuteur et de son aptitude à la faire valoir. Autrement dit, c’est un fait sociologique.
L’homme aurait-il parlé « pidgin » avant de pouvoir faire des phrases ?
En traitant les langues du monde comme autant d’espèces vivantes, l’écologie des langues découvre une autre manière de décrire leurs rencontres et leurs histoires.
Épouillage, commérages et autres bavardages seraient-ils les raisons fondamentales de la naissance du langage humain ? C’est la thèse avancée par Robin Dunbar.
Face à la montée du numérique, les bibliothèques diversifient leurs missions et élargissent leurs activités. Mais à trop s’ouvrir, ne risquent-elles pas d’y perdre leur âme… et leurs livres ?
Une vaste enquête s’intéresse au moral des jeunes Français. Et montre qu’en dépit de leurs inquiétudes, ils redoublent d’énergie pour lutter contre les crises environnementale, économique et sociale.
Plus de quinze ans après avoir créé le site Revues.org, Marin Dacos a été récompensé pour son travail sur l’accès libre dans le domaine des sciences humaines et sociales.
« Connaître les noms, c’est connaître la nature des choses, Platon, Cratyle. »
À la fin du Moyen Âge, le nominaliste Guillaume d’Ockham professe que les concepts et le langage n’existent que dans l’esprit des hommes, et non dans le monde où ils vivent.
La grammaire dite « de Port-Royal » entendait ramener à des principes logiques la manière dont nos pensées prennent forme dans le langage. Et ce, pour toutes les langues connues.
Stimulée par la découverte du sanskrit, la « grammaire comparée » se développe tout au long du 19e siècle, avec l’ambition de reconstruire une histoire naturelle des langues indo-européennes.
Selon Wilhelm von Humboldt, les langues véhiculent une vision du monde propre à chaque communauté humaine.
Selon John Stuart Mill, nos propos sont vrais quand ils désignent des objets qui font partie du monde. Leur sens vient, en quelque sorte, de surcroît.
Charles Sanders Peirce, fondateur de la sémiotique, science des signes, est l’inventeur d’une approche incarnée du signe qui a ouvert la voie à une science interprétative du récit.
La Linguistique générale de Ferdinand de Saussure redéfinit la tâche du linguiste : décrire un état de langue en un moment donné est la seule façon d’en comprendre le système.
Ils classent, recommandent, façonnent nos réseaux, régulent les marchés, détectent les criminels… Les algorithmes ont nos vies à l’œil, pour le meilleur et pour le pire.
La certitude d’être surveillés ne semble mettre aucun frein à la facilité avec laquelle nous nous confions aux réseaux numériques. Pour quelles raisons ?
Les médias ont la réputation de façonner l’opinion et d’orienter les comportements. Comment s’exerce concrètement leur influence ?