Le bonheur fut longtemps la propriété intellectuelle des philosophes. Depuis peu, les sciences humaines et les sciences naturelles se sont emparées du sujet et tentent de déterminer ce qui favorise objectivement le bien-être.
Tous les articles parus sur scienceshumaines.com en mai 2014.
Le bonheur fut longtemps la propriété intellectuelle des philosophes. Depuis peu, les sciences humaines et les sciences naturelles se sont emparées du sujet et tentent de déterminer ce qui favorise objectivement le bien-être.
Nostalgie de l’âge d’or, espoir de paradis, utopies diverses ou aspirations plus matérialistes… Depuis la nuit des temps, les êtres humains se forgent des représentations du bonheur. Un bonheur imaginé en fonction des valeurs de l’époque et, aujourd’hui, des choix de chacun.
Qu’est-ce donc que le bonheur ? La recherche des plaisirs est-elle la finalité de toute vie ? S’agit-il plutôt de trouver une certaine sérénité, plus durable que le plaisir, s’appuyant sur la raison ? Ou plus modestement, est-ce simplement le fait de s’éviter des souffrances inutiles ?
La croissance économique fait-elle le bonheur ? L’idée, presque indiscutable voici un demi-siècle, est aujourd’hui radicalement mise en question. Les économistes eux-mêmes ont contribué à interroger la réduction du bonheur – individuel et collectif – au bien-être matériel.
Économistes et sociologues s’échinent à mettre le bonheur en chiffres. Mais peut-on quantifier une telle variable ? Et où serait-on le plus satisfait ?
L’être humain est taraudé par une angoisse fondamentale, une inquiétude sourde et permanente qui l’empêche d’être tout à fait heureux… mais sans laquelle notre espèce n’aurait pas survécu. Le malheur, prix à payer pour survivre ?
Dans chacun de nos plaisirs, y compris les plus physiques, interviennent des composantes cognitives sans lesquelles notre satisfaction ne serait pas complète. La preuve par le cerveau.
Utiliser des psychotropes non plus pour se soigner, mais pour fuir le malheur ? La médecine nous y encourage. Trop tentant ?
Toutes les périodes de notre vie n’offrent pas les mêmes prédispositions au bien-être. À quel âge a-t-on le plus de chances d’atteindre la plénitude ? Par quelles méthodes les chercheurs en arrivent-ils à ces conclusions ?
On ne choisit pas sa famille. En tout cas, celle d’où l’on vient. Mais celle que l’on fonde est notre source de bonheur n° 1. À quelques nuances près…
Pour Matthieu Ricard, l’attention bienveillante aux autres est une nécessité dans le monde contemporain. Elle est aussi une puissante source de bien-être…
Selon le sociologue François Dubet, l’école française s’intéresse au bonheur. Non parce que c’est un bien en soi, mais parce qu’un élève heureux est censé apprendre mieux.
L’argent ne fait pas le bonheur mais y contribue, dit-on. Mais est-il possible de le confirmer scientifiquement ?
Pour le philosophe Michel Lacroix, la réalisation de soi compte plus que la recherche du bonheur. Cette volonté d’accomplissement, inscrite dans la nature humaine, se heurte cependant à de nombreux obstacles.
Le soleil, les arbres, les fleurs, les animaux domestiques sont des antistress naturels. De nombreuses études ont examiné les bienfaits de la nature sur le moral.
Une musique, une sculpture, un tableau, peuvent-ils nous émouvoir ? Oui, d’autant plus qu’ils feront écho à nos expériences personnelles. Ce dont notre cerveau semble friand.
Les vacances, une parenthèse enchantée ? Oui, mais attention : derrière cet hymne à la liberté se cachent de puissantes normes sociales. Un bonheur très codifié…
L’un des objectifs des religions est de mener leurs adeptes au bonheur. Panorama de celles qui tiennent le mieux cette promesse ?
Regarder en face ses difficultés… pour mieux lâcher prise. C’est ce paradoxe que favorisent des techniques de méditation très en vogue.
Bonne nouvelle : le bonheur est possible. Mauvaise nouvelle : pas pour longtemps. Peut-être, pour être heureux, faut-il chercher le bonheur, pas le trouver.
Le bonheur n’est plus seulement un chemin ni même un impératif contemporain, c’est un marché. En témoigne la prolifération de livres, de stages ou d’ateliers pour rendre heureux. Business lucratif ou symptôme d’une mutation sociétale profonde ?
L’optimisme serait favorable à notre santé mentale, à notre forme physique, à notre vie relationnelle, à notre activité professionnelle, mais aussi à notre longévité. Et il s’acquiert !
« Il faut rire avant que d’être heureux, de peur de mourir sans avoir ri », écrivait Jean de La Bruyère. « Vivons heureux en attendant la mort », prônait Pierre Desproges. Christophe André abonde dans ce sens : pour lui, c’est la quête du bonheur qui rend l’existence supportable…
S’améliorer, c’est modifier son comportement, sa façon d’être. S’accepter, c’est changer ses pensées, sa vision des choses. Qu’est-ce qui est préférable pour se sentir mieux ?
« Deviens ce que tu es », « carpe diem », « connais-toi toi-même », « accepte ce que tu ne peux changer et change ce qui peut l’être »… Loin de converger vers un modèle unique d’existence, ces préceptes peuvent parler à tous, et chacun peut en retirer un message. C’est l’une des raisons de leur succès universel. Petit tour d’horizon en dix leçons.
Qui est battu battra ? Subir la violence est un facteur de risque pour l’exercer un jour. D’où l’importance de la prévention, pour les enfants mais aussi leurs parents. Très en amont…
Pourra-t-on bientôt déclarer ses revenus en langue corse ? Oui mais à condition que la France se décide enfin à ratifier la Charte européenne des langues régionales.
Trois femmes sur quatre gagnent moins que leur conjoint. D’où viennent ces écarts ? Quelles sont les raisons d’espérer ?
La Première Guerre mondiale n’a obéi à aucun grand dessein. Elle résulte plutôt de la rencontre de rivalités mimétiques et d’idéologies bellicistes.
Une « histoire par le bas », s’appuyant sur les témoignages des poilus, s’est substituée à une lecture diplomatico-militaire de la guerre. Les motivations et le vécu des combattants apparaissent désormais comme l’une des clés d’interprétation du conflit.
Dès 1914, l’ensemble des moyens humains, économiques et techniques des sociétés européennes est mobilisé pour la conduite de la guerre. Peut-on dire pour autant qu’ils atteignent le niveau de la guerre totale ?