Archives novembre 2012

Le pragmatisme est né en Amérique. Pour cette école philosophique, il n’existe pas de vérités absolues, mais des connaissances plus ou moins utiles. Cela vaut pour les connaissances scientifiques, les valeurs morales ou les doctrines politiques.

La matière est animée d’un principe vital permettant l’émergence continue de formes nouvelles. Telle est l’idée principale du courant vitaliste dont Henri Bergson est l’un des plus éminents instigateurs.

Née au début du XXe siècle, la phénoménologie, littéralement « science des phénomènes », propose une approche descriptive des actes de la conscience.

Emmanuel Levinas et Paul Ricœur ont permis de repenser de manière singulière la phénoménologie à travers notamment la question éthique.

Le sens de sa vie n’est qu’autre que celui qu’on lui donne. Comprendre l’humain, c’est donc comprendre le sens qu’il donne à son action.

La connaissance scientifique n’est pas un savoir comme un autre : pour Gaston Bachelard, ce qui la caractérise, c’est sa rupture avec les apparences.

Comment se construit la science ? Par une série d’essais et d’erreurs ou par l’apparition de nouveaux modèles dominants, l’un se substituant à l’autre ?

Pour vivre dans ce monde qui lui est étranger, l’homme n’a d’autre choix que d’exercer sa liberté. Il faut imaginer Sisyphe heureux, ajoutera Albert Camus.

Les fondateurs de l’école de Francfort poursuivent l’œuvre critique du marxisme et l’étendent à ce qui incarne l’esprit de la modernité : les Lumières et la raison.

Aucun motif, qu’il soit de « nature » ou de « culture », 
ne peut justifier la mise à l’écart des femmes de la marche du monde. Ce plaidoyer pour l’égalité des sexes est devenu la référence fondatrice des études de genre.

Débarrasser le langage philosophique de tout ce qui ne pourrait être dit vrai ou faux, tel est l’ambitieux projet de Ludwig Wittgenstein. Quitte à changer de perspective.

Parce qu’elle voue l’homme à n’être qu’un travailleur machinal, la société moderne est, selon Hannah Arendt, mortifère. Quant à Hans Jonas, il veut avertir le monde sur l’impasse du progrès technologique.

« Dis-moi comment tu désires et je te dirai qui tu es. » Loin d’avoir été tenue secrète, 
la sexualité a fait l’objet, pour Michel Foucault, de toutes les attentions. Et s’est constituée en objet de connaissance et de pouvoir.

Les phrases ont-elles un sens hors des conditions dans lesquelles elles sont produites et reçues ? En montrant qu’il n’en était (presque) rien, John Searle remettait en question la nature même du langage.

Aller chercher le texte qui se cache derrière le texte. On peut en faire une méthode de lecture, comme Derrida, ou s’en servir comme d’une arme contre les grands récits, comme Lyotard.

Livre symbole de l’après-68, avec l’Anti-Œdipe, Mille plateaux est un ouvrage iconoclaste autant par sa forme que par son contenu. Écrite comme un texte-rhizome, l’œuvre est aussi un manifeste de critique politique qui promeut un mode d’organisation horizontal et décentralisé de la société.

Au seuil des années 1970, la science est dans le viseur des philosophes. On lui a déjà reproché ses usages désastreux. Désormais, c’est à sa capacité de dire le vrai que s’attaquent de flamboyants penseurs.

Comment concevoir l’égalité sans ruiner la liberté ? Telle est la question qui, depuis l’effondrement des totalitarismes, occupe l’horizon nécessaire des philosophies de la justice sociale.

Révoltés par la souffrance des animaux dans les élevages, les abattoirs et les laboratoires, deux philosophes posent la question : avons-nous le droit de les tuer ?

Selon Jürgen Habermas, les sociétés démocratiques sont le théâtre de conflits qui ne peuvent être dépassés que par la communication. Mais la lutte pour la reconnaissance reste le cœur du problème, rappelle Axel Honneth.

En 1982, la psychologue Carol Gilligan, fit cadeau à la communauté intellectuelle d’un mot a priori banal, le care. À lui seul, il occupe le centre d’un débat de philosophie morale, sociale et politique qui se poursuit de nos jours.

Comment les élites vont-elles « dompter » les troupeaux humains du XXIe siècle ? Non par l’éducation morale mais par le recours à la biopolitique… Derrière la provocation explicite, Peter Sloterdijk lançait le débat sur le posthumain.

Mettre au clair comment l’irrationnalité vient à l’homme : tel est le projet de Jon Elster.

Se réclamant d’un marxisme rénové, la philosophie radicale et contestataire se propose de repenser le pouvoir et les stratégies de résistance au capitalisme mondialisé.

Le sujet libre est peut-être une belle 
invention de la modernité, 
mais les maux qui l’accablent aussi.

L’énigme de la conscience est la question cruciale de la philosophie de l’esprit, qui doit compter aujourd’hui avec les avancées des neurosciences.

Pourquoi philosopher, 
si ce n’est pour apprendre à mieux vivre ?

Si l’origine du religieux a pris place à un moment indéterminé de la préhistoire, son évolution a été marquée par deux périodes clés de mutations conjointes entre société et spiritualité : la révolution néolithique et le moment axial.

Entre le VIIIe et le IIIe  siècle avant notre ère sont apparues parallèlement dans plusieurs régions du monde des spiritualités nouvelles portées par des sages et prophètes d’un genre nouveau : les taoïstes Confucius et Lao-tseu en Chine, le Bouddha en Inde, les sages et philosophes en Grèce, Zoroastre en Iran. Cette époque de l’histoire de l’humanité a été qualifiée de « période axiale » par le philosophe Karl Jaspers.

« Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas subir. »
La règle d’or, énoncée voici vingt-cinq siècles, a connu d’innombrables formulations dans les cultures et religions du monde…Au point de faire figure de modèle universel de toute morale.

Le new age, le fondamentalisme ou l’évangélisme ne sont que des facettes d’une nouvelle ère religieuse. 
Ils seraient l’expression d’une humanité prise entre la célébration de l’individu et 
la volonté de s’ouvrir à un monde de plus en plus interconnecté.

Le lundi 3 décembre 2012 a lieu à Paris un colloque organisé par l’A.P.P.E.A. (Association francophone de Psychologie & Psychopathologie de l’Enfant et de l’Adolescent) sur le thème : « Les EIP (« Enfants Intellectuellement Précoces ») : Entre réalité clinique et illusion scientifique ». Nous avons demandé à l’organisateur de cette journée,  Robert Voyazopoulos, psychologue scolaire, enseignant à l’Ecole des Psychologues Praticiens, de nous la présenter.

Plagiats, truquages de données, inventions de citations…La vie intellectuelle a connu son lot de scandales en 2012. La course au succès ferait-elle tourner les têtes ?

Combiner apprentissages disciplinaires et pédagogiques, enseigner les acquis de la recherche en éducation, accompagner les enseignants débutants, telles sont les préconisations de deux chercheurs pour rénover la formation des enseignants .

Faisant reculer la date des premières grottes ornées, les nouvelles datations suscitent des questions inédites.