Le modèle de la « bonne mère » a beaucoup évolué depuis le 19e siècle, rendant cette tâche de plus en plus compliquée.
Tous les articles parus sur scienceshumaines.com en novembre 2022.
Le modèle de la « bonne mère » a beaucoup évolué depuis le 19e siècle, rendant cette tâche de plus en plus compliquée.
Pourquoi voulez-vous des enfants ? Quand on les interroge, les femmes évoquent une foule de raisons. Les sciences, elles, renvoient aux modèles parentaux, à l’inconscient ou même à l’instinct maternel. Autant de réponses qui ne résistent pas à une enquête un peu poussée…
Depuis quelques années, les témoignages de regret maternel se multiplient. Suscitant incrédulité et incompréhension, ils révèlent une facette trop longtemps occultée des difficultés de la maternité.
Pour la philosophe Camille Froidevaux-Metterie, les nouvelles formes de conjugalité et de parentalité impliquent de penser la procréation dans une perspective égalitaire.
Alors que la paternité s’envisage désormais en dehors du couple hétérosexuel, les normes de genre seraient-elles en train de voler en éclats ?
La parentalité s’incarne traditionnellement à travers une figure maternelle et une figure paternelle. Une conception remise en cause par la diversification des formes familiales.
La mère est un motif récurrent dans l’histoire de l’art. Longtemps dépeinte sous les traits de la Vierge, puis de la gardienne de la lignée, elle prend à partir du 18e siècle une figure aimante et protectrice.
Que l’on ait enfanté ou non, que l’on soit homme ou femme, nous avons tous une mère. La littérature témoigne de cet attachement à celle qui nous a conçus.
Souvent attribuée au maréchal Pétain, la Fête des mères remonte en fait à la préhistoire. Elle s’est imposée, au fil des siècles, comme une tradition du calendrier républicain qui, malgré les critiques, reste incontournable.
Des mères actives qui participaient à la vie économique, sociale et artistique du groupe : tel est le nouveau visage des femmes de la préhistoire qu’offrent les recherches récentes.
Les positions de l'enfantement, liées à un contexte magico-religieux, ont varié selon les époques. Au fil des découvertes, l’art obstétrical est devenu une science.
Au Moyen Âge, le culte de Marie et de l’enfant Jésus connaît un succès grandissant, alors que les récits de la Bible offrent aux familles des modèles de tendresse maternelle et paternelle.
Grigris, interdits alimentaires, cérémonies magiques, couvade… Dans les sociétés traditionnelles, tout est mis en œuvre avant même la conception pour faciliter la venue au monde du bébé.
Au 17e et 18e siècle, une femme est d’abord une mère de famille nombreuse, qui allaite ses bébés jusqu’à deux ans. Les familles riches, elles, mettent leurs enfants en nourrice. C’est le cas à la Cour de France, où chaque naissance royale constitue une véritable « affaire d’État ».
À partir du 18e siècle, des sages-femmes diplômées viennent remplacer les anciennes matrones, contribuant à diviser par deux la mortalité des mères à la naissance.
L’allaitement au sein reste la règle pour la majorité des nourrissons jusqu’à la fin du 19e siècle. Rejeté par les médecins au 20e siècle, il est de nouveau plébiscité depuis une trentaine d’années.
Jusqu’au début du 20e siècle en France, donner un enfant à un parent ou à défaut à un ami est courant. Un geste motivé par la solidarité familiale ou le désir d’offrir un meilleur avenir à sa progéniture.
Véritable bouleversement pour nombre de femmes dans les années 1950, l’accouchement sans douleur, venu d’URSS, a été aussi précurseur des combats politiques liés au corps.
Atteinte à la puissance paternelle dans l’Antiquité, crime contre Dieu au Moyen Age, contre l’État aux 19e et 20e siècles et aujourd’hui contre la vie… l’avortement n’a jamais cessé de susciter l’opprobre.
Le report de l’âge du premier enfant induit un nombre croissant de grossesses dites « tardives » . Est-ce grave, docteur ?
Entre destinée biologique, exigence morale et liberté de procréer, la maternité est une expérience qui a connu plusieurs évolutions contrastées depuis le 17e siècle.
La question se pose de façon individuelle et collective. Il existe toujours en France des campements d’habitats insalubres sans eau ni électricité, occupés essentiellement par des familles venues de Roumanie. Reportage à Nantes.
La cofondatrice de marmiton.org a choisi de retourner à l’université pour mener une thèse de doctorat. Un choix de carrière à contre-courant, où l’expérience professionnelle alimente la démarche scientifique.
La pandémie de covid-19 et la guerre en Ukraine l’ont fait repartir nettement à la hausse après des décennies de taux très modérés. Face à ce phénomène, économistes et dirigeants doivent arbitrer entre plusieurs explications, et donc de possibles réponses.
Loin d’aller de soi, cette distinction regorge de zones grises et d’ambivalence. Leur intrication est en outre devenue un enjeu politique ces dernières années.
La notion d’intimité a émergé au 19e siècle, d’abord avec le développement des chambres et salles de bains, puis avec le surgissement du moi. Elle témoigne d’un nouveau rapport de l’individu à lui-même.
Préjudices moraux, filiation, expertise psychologique : de plus en plus souvent, le droit prend en compte la vie intime des personnes, que ce soit pour les protéger ou les sanctionner.
Le « père de Lucy », disparu en 2022, était un paléoanthropologue mondialement connu. C’était aussi un communicant hors pair, qui suscita de sévères controverses scientifiques.
L’intelligence, le langage, les technologies humaines sont sans équivalents dans le reste du monde animal. Selon Kevin Laland, notre espèce a elle-même créé les conditions de ce développement exceptionnel.