Devenir garçon, devenir fille

Les polémiques récentes autour de la lutte contre les stéréotypes 
à l’école ont révélé une vision très pauvre des processus de construction
 des identités sexuées, dont le croisement des disciplines
 révèle toute la complexité.

Chez un individu, les sexes chromosomique, anatomique, hormonal ne coïncident pas toujours. Et ne convergent pas non plus avec le genre, qui peut aussi prendre plusieurs visages. D’où une confusion des genres qui alimente aussi les études sur le sujet.

Les transsexuels dérangent et fascinent : ils ne rentreraient pas dans les cases. Pour cette raison, l’étude de leur cas a souvent servi de point de départ
 à l’élaboration de nouvelles catégories pour penser le genre.

De nombreuses sociétés ont ménagé une place à un « troisième sexe », 
qui n’est ni complètement homme ni complètement femme. 
Dans la plupart des cas, on ne naît pas ainsi, on le devient.


Chez la plupart des peuples tribaux, l’enfance n’est ni masculine 
ni féminine. Il faut attendre la puberté pour devenir un homme ou une femme. Une initiation ou rite de passage précipite cette transformation.

En France, on a longtemps pensé que la mixité suffisait à assurer l’égalité 
entre fille et garçon. Cette idée est aujourd’hui battue en brèche, 
non sans susciter de chaudes polémiques dans le public et ou plus simplement 
des interrogations chez les psychologues.

Comment les familles choisissent-elles un sport pour leur enfant ? 
Selon qu’ils l’orientent vers la danse, le football ou le judo, 
ce choix participe à la construction du genre.