L'histoire, la sociologie et l'économie de l'art nous invitent à considérer que l'oeuvre de l'art ne se comprend guère si on ne la rapporte aux acteurs qui la construisent : ceux qui la font et, plus encore, ceux qui la jugent et l'apprécient. Mais qui sont-ils ?
Dossier
L'art
Les articles du dossier
01 juin 2002
01 juin 2002
L'art des premiers hommes. Entretien avec Michel Lorblanchet
Les grottes ornées, apparues sur plusieurs continents, dévoilent certains de leurs secrets dès lors que l'on associe les comparaisons internationales, l'approche ethnologique, l'étude approfondie des sites et même l'expérimentation.
La figure de l'artiste occidental
La réalité de l'artiste remonte aux Grecs, même si, jusqu'au xixe siècle, la peinture et la sculpture ont été pratiquées au sein d'ateliers artisanaux, sous la dépendance des élites civiles ou religieuses. Depuis la Renaissance, cependant, on assiste à une affirmation de l'autonomie du créateur.
01 juin 2002
01 juin 2002
Les primitifs chez les modernes
L'intérêt pour les arts primitifs est né au début du xxe siècle chez des artistes soucieux de retrouver dans l'exotisme une expression plus simple et plus pure. Ce genre d'emprunt aux arts populaires se produira à plusieurs reprises au xxe siècle, influençant durablement notre perception des arts indigènes.
Les sources de l'art contemporain
L'art moderne s'est bâti au début du xxe siècle comme une rupture avec la représentation figurative. Puis tous les codes, normes et pratiques séculaires des beaux-arts ont été successivement mis en cause jusqu'à nos jours.
01 juin 2002
L'oeil du spectateur
Penser l'art, ce n'est pas tant se pencher sur ses oeuvres que sur le reflet qu'elles éveillent dans l'oeil du spectateur. Tel est l'apport principal de la philosophie esthétique moderne, ouvrant la porte à bien d'autres questions : le goût est-il relatif ? Le beau est-il indispensable ?
01 juin 2002
Trois moments de la sociologie de l'art
Le développement du regard sociologique sur l'art est un fait récent. L'histoire de l'art a été focalisée jusqu'au xxe siècle sur l'étude des styles et de la personnalité des artistes. A la fin du xixe siècle, cependant, le courant de l'histoire culturelle s'emploie à replacer la dynamique des arts plastiques dans le contexte des idées d'une époque (La Civilisation de la Renaissance en Italie, Jacob Burckhardt, 1860), ou à dégager la fonction sociale des arts (Contre l'art d'élite, William Morris, 1878). Cette approche a d'importants continuateurs au xxe siècle (L'OEuvre d'art et ses significations, Erwin Panofsky, 1955). Au début du xxe siècle, quelques sociologues, comme Max Weber (Sociologie de la musique, 1911) ou Georg Simmel (La Tragédie de la culture, 1925) rapprochent les formes de l'art des idéologies ou des modes de gouvernement de l'époque.
Les vertus de l'originalité
L'unicité est une des propriétés fondamentales qui font la valeur de l'oeuvre d'art. Lorsqu'elle est mise en danger par l'évolution des techniques, la malice des artistes ou le désir des amateurs, des mécanismes régulateurs interviennent pour conserver à l'oeuvre d'art son originalité, c'est-à-dire sa rareté.
01 juin 2002
Photographie : les voies de la reconnaissance
Loin de n'être qu'une technique de reproduction du réel, la photographie a depuis ses débuts aspiré à devenir une oeuvre d'art. Mais cette reconnaissance n'a pu être obtenue qu'en se pliant aux règles du marché des beaux-arts.
Le monde de l'art : acteurs, institutions, marchés...
La condition contemporaine de l'artiste est le produit d'un jeu réunissant au moins trois sortes d'acteurs : les acheteurs, les institutions et les créateurs eux-mêmes. Ces dernières décennies, on a vu s'aiguiser la tension entre l'instabilité des revenus du marché et le désir des artistes d'accéder à une certaine stabilité professionnelle.
Les marchés de l'art
Les prix faramineux atteints par certaines toiles ne sont que le côté le plus visible du marché de l'art. Car à côté de la revente des oeuvres consacrées coexiste un marché des nouvelles créations.
Musées et expositions des origines à nos jours
Du joyeux entassement des collections privées de la Renaissance, on est passé au xviiie siècle à un classement chronologique dans des musées devenus publics, pour aller jusqu'à rejeter l'exposition.
01 juin 2002
Le rejet de l'art contemporain, pourquoi ?
L'art contemporain déroute. Peinture non-figurative, absence de cadre, détournement d'objets, travail sur le paysage... Est-ce de l'art? Doit-il être subventionné?
01 juin 2002
Les publics de l'art : état des lieux
Le public de l'art contemporain est divers. Diversité qui tient tout d'abord à l'inégale répartition géographique de l'offre culturelle. Car même si la concentration parisienne s'estompe en faveur des métropoles régionales, des déséquilibres subsistent au détriment des périphéries ou des villes environnant ces nouveaux pôles. Ensuite, un clivage persiste entre ceux qui y vont (visiter un musée ou une exposition temporaire) et ceux qui n'y vont pas (le « non-public »), et ce clivage s'interprète immédiatement en catégories socioprofessionnelles. Les inégalités sociales de fréquentation restent prégnantes. On croise bien peu d'agriculteurs ou d'ouvriers dans les couloirs des musées, encore moins dans les expositions d'art moderne ou contemporain. La démocratisation de l'art est un objectif toujours d'actualité.
La musique, entre le geste et la chose
À la différence des arts plastiques, la musique ne laisse pas une trace dans la pierre ou sur une toile. Aussi faut-il l'approcher à travers des médiations: des partitions, des instruments, des interprètes, une scène, un public...
La formation des artistes contemporains
La plupart des artistes contemporains reconnus ont suivi des études supérieures d'arts plastiques. S'ils ne le crient pas sur les toits, c'est que le monde de l'art s'oppose encore aux académismes du siècle passé, malgré la large part qu'accordent aujourd'hui les écoles à l'inspiration personnelle du créateur.
01 juin 2002
Entre passade et passion : les amateurs
Près de la moitié des Français pratiquent librement une activité artistique au moins une fois au cours de leur vie. Mais, entre la guitare oubliée dans le grenier et le carnet de dessin sans lequel on ne sort pas, la marge est grande.
01 juin 2002
Arts de la rue, arts populaires ?
Les arts descendus dans la rue sont-ils plus populaires et contestataires que leurs homologues en salle? Si telle était leur intention de départ, leur succès actuel leur assigne une place instable entre action culturelle concertée et expression de multiples dissidences culturelles et sociales.
01 juin 2002
De l'art à la thérapie
Accompagnement thérapeutique prenant appui sur un support artistique, l'art- thérapie occupe une place singulière dans le champ de la prise en charge individuelle et du soin.
01 juin 2002
Argent public et arts plastiques en France
Relativement à d'autres pays, la France consacre une part notable de son budget public à l'encouragement de la création plastique. Parfois, on le lui reproche.
01 juin 2002
Des nouveaux lieux d'exposition
L'espace rigide de la galerie, son mode de sélection jugé élististe ne séduisent plus nombre d'artistes. Dans la mouvance d'expériences menées dans les années 70 en Europe du Nord, des collectifs d'artistes ont investi des lieux non-culturels (anciennes usines, ex-appartements...). Derrière la variété des actions, une volonté commune : réunir la production et la diffusion de l'art.
01 juin 2002
dossier issu du magazine
Achat