Le modèle de la « bonne mère » a beaucoup évolué depuis le 19e siècle, rendant cette tâche de plus en plus compliquée.
2268 articles publiés depuis 1999 pour la discipline « Histoire »
Le modèle de la « bonne mère » a beaucoup évolué depuis le 19e siècle, rendant cette tâche de plus en plus compliquée.
Dans les années 1960, les féministes cherchent à émanciper les femmes de leur rôle de mère. Dix ans plus tard, la psychiatre et psychanalyste Françoise Dolto, en demandant à la mère d’être à l’écoute des désirs de l’enfant, lui impose un nouveau carcan.
Entre destinée biologique, exigence morale et liberté de procréer, la maternité est une expérience qui a connu plusieurs évolutions contrastées depuis le 17e siècle.
Jusqu’au début du 20e siècle en France, donner un enfant à un parent ou à défaut à un ami est courant. Un geste motivé par la solidarité familiale ou le désir d’offrir un meilleur avenir à sa progéniture.
Au 17e et 18e siècle, une femme est d’abord une mère de famille nombreuse, qui allaite ses bébés jusqu’à deux ans. Les familles riches, elles, mettent leurs enfants en nourrice. C’est le cas à la Cour de France, où chaque naissance royale constitue une véritable « affaire d’État ».
Des mères actives qui participaient à la vie économique, sociale et artistique du groupe : tel est le nouveau visage des femmes de la préhistoire qu’offrent les recherches récentes.
Atteinte à la puissance paternelle dans l’Antiquité, crime contre Dieu au Moyen Age, contre l’État aux 19e et 20e siècles et aujourd’hui contre la vie… l’avortement n’a jamais cessé de susciter l’opprobre.
L’allaitement au sein reste la règle pour la majorité des nourrissons jusqu’à la fin du 19e siècle. Rejeté par les médecins au 20e siècle, il est de nouveau plébiscité depuis une trentaine d’années.
Au Moyen Âge, le culte de Marie et de l’enfant Jésus connaît un succès grandissant, alors que les récits de la Bible offrent aux familles des modèles de tendresse maternelle et paternelle.
Souvent attribuée au maréchal Pétain, la Fête des mères remonte en fait à la préhistoire. Elle s’est imposée, au fil des siècles, comme une tradition du calendrier républicain qui, malgré les critiques, reste incontournable.
Véritable bouleversement pour nombre de femmes dans les années 1950, l’accouchement sans douleur, venu d’URSS, a été aussi précurseur des combats politiques liés au corps.
À partir du 18e siècle, des sages-femmes diplômées viennent remplacer les anciennes matrones, contribuant à diviser par deux la mortalité des mères à la naissance.
Les positions de l'enfantement, liées à un contexte magico-religieux, ont varié selon les époques. Au fil des découvertes, l’art obstétrical est devenu une science.
Que l’on ait enfanté ou non, que l’on soit homme ou femme, nous avons tous une mère. La littérature témoigne de cet attachement à celle qui nous a conçus.
Le « père de Lucy », disparu en 2022, était un paléoanthropologue mondialement connu. C’était aussi un communicant hors pair, qui suscita de sévères controverses scientifiques.