La transmission des langues est avant tout sociale. Leur naissance ou leur disparition est liée aux politiques linguistiques ou aux dominations économiques.
La transmission des langues est avant tout sociale. Leur naissance ou leur disparition est liée aux politiques linguistiques ou aux dominations économiques.
À rebours des spécialistes des langues qui les étudient comme des entités en soi, Louis-Jean Calvet considère que les langues n’existent pas hors de l’environnement dans lequel elles sont pratiquées.
Le sociolinguiste Louis-Jean Calvet observe les flux et reflux linguistiques. Avec une conviction : toutes les langues n’ont pas la même valeur marchande. La mondialisation conduit à la dévaluation de certaines langues, au profit d’autres.
En traitant les langues du monde comme autant d’espèces vivantes, l’écologie des langues découvre une autre manière de décrire leurs rencontres et leurs histoires.
Au moins cinq grandes familles de langues parlées et écrites se sont rencontrées au fil du temps sur les rives de la Méditerranée, rivalisant et se mêlant aussi. Quels furent leurs destins, et pour quel équilibre aujourd’hui ?
De la tour de Babel, il ne reste pas trace, et c’est normal : elle ne fut jamais achevée, à cause de la punition divine qui vaut encore aujourd’hui aux hommes de ne pas tous parler la même langue. Une punition ? Est-ce bien sûr ?
Pourra-t-on bientôt déclarer ses revenus en langue corse ? Oui mais à condition que la France se décide enfin à ratifier la Charte européenne des langues régionales.