Conflit

Assiste-t-on à une guerre ouverte entre les jeunes et leurs aînés, alimentée par des frustrations économiques et des divergences culturelles, ou plutôt à une coupure sur fond d'indifférence et d'incompréhension ? Trois sociologues en débattent.

Pour le chercheur hispano-américain Mauro F. Guillén, une partie des conflits et incompréhensions entre générations résulte d’une conception trop rigide de l’enchaînement des différents âges de la vie.

La petite musique de familles déchirées par les divergences politiques, des rendez-vous électoraux aux grandes questions de société, ne cesse de monter. Mais est-ce vraiment nouveau ?

De la pandémie de covid-19 à la crise climatique, les événements et mutations de ces dernières années ont ranimé le récit de générations qui ne se parleraient plus, se jalouseraient, voire se mépriseraient. Un phénomène nuancé par la recherche en sciences sociales, qui y voit le symptôme d’un malaise politique plus global.

Loin de l’idée que l’humour, « c’était mieux avant », le paysage comique actuel prouve à quel point les jeunes générations ont su renouveler le rire.

Très utilisé au quotidien, ce concept dissimule des réalités complexes et mouvantes : aucune génération n’est jamais gravée dans le marbre. 

Au Moyen Âge, ils forment la matrice des « bandes », et sont encouragés par les adultes.

À la fin du 20e siècle, l’émergence d’un « devoir de mémoire » a accentué les tensions.

En gagnant l’espace public, les médias et les réseaux, les débats qui agitent la vie académique et intellectuelle ont pris le tour d’une polémique sans merci, dont l’enjeu est l’annulation de l’adversaire.

Aristote fut le disciple de Platon mais s’est écarté de l’enseignement de son maître. Les deux traditions philosophiques qu’ils ont fondées sont marquées par de profondes divergences.

Les querelles traversent toute l’histoire de la philosophie et revêtent bien des atours. Elles fertilisent la pensée.