Crime de masse

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Crimes de guerre, crimes contre l’humanité, génocides…, les archéologues et anthropologues médico-légaux fouillent les poubelles de l’histoire immédiate. Et les charniers d’Argentine, de l’ex-Yougoslavie ou du Rwanda se révèlent porteurs d’enjeux juridiques, psychologiques, logistiques et politiques inédits.

L'utilisation du terme de « déporté », désignant tous les types de prisonniers, a longtemps contribué à gommer la distinction, pourtant fondamentale, entre camp de concentration et camp d'extermination.

Les Indiens d'Amérique ont subi un ethnocide depuis la conquête du Nouveau Monde et se sont trouvés confrontés à la destruction de leur identité culturelle.

À la question de savoir si les massacres sont universels et transhistoriques, les spécialistes répondraient plutôt « oui, mais »... Chaque civilisation génère en effet ses propres crimes de masse. Le XXe siècle, en inventant le génocide, n'échappe pas à ce constat.

Considérer un massacre comme un crime est une avancée récente du droit international. Avancée confirmée par la création de la Cour pénale internationale.