Multipliant les points de vue depuis la Chine, l’Islam et l’Europe, John Darwin produit une histoire polyphonique des derniers siècles. Cet essai d’histoire globale souligne le rôle moteur des empires dans les processus constitutifs de la modernité.
Multipliant les points de vue depuis la Chine, l’Islam et l’Europe, John Darwin produit une histoire polyphonique des derniers siècles. Cet essai d’histoire globale souligne le rôle moteur des empires dans les processus constitutifs de la modernité.
L’Empire égyptien a duré trois millénaires. Même s’il connut des périodes de dislocation et d’occupation étrangère, cet État pionnier a fait preuve d’une stabilité sans égale dans l’histoire.
L’empire des Qin dura quinze ans. Celui des Han quatre siècles. Ils fondèrent le stéréotype qui fait de la Chine un empire par nature.
Alors que les sociétés interagissent de plus en plus par la guerre et le commerce, les religions universelles voient le jour.
Les empires se morcellent, la dynamique des échanges persiste en dépit de la peste.
De l’Extrême-Orient à l’Occident, des empires se consolident. Un réseau continu de connexions s’amorce.
L’histoire a vu se succéder de grandes puissances qui semblent connaître un même destin : naissance, croissance et mort. Mais le destin des cultures suit une autre dynamique que celle des empires. Ce qui invite à reconsidérer l’histoire des civilisations.
Il y a six siècles, Ibn Khaldûn proposait une grille d’analyse politique originale. L’islamologue Gabriel Martinez-Gros la reprend pour défendre une nouvelle lecture de l’histoire du monde. Stimulant.
Les empires ont été la forme politique dominante de l’humanité depuis deux mille ans. En étudier l’histoire permet de mieux appréhender les enjeux du monde contemporain.
L’historiographie française est longtemps restée focalisée sur la métropole. Elle intègre aujourd’hui son histoire coloniale.
L’expansion coloniale européenne serait fondée pour partie sur les rencontres impériales, contacts inégaux et fructueux en des terres lointaines, préludes à leur conquête. L’histoire est pourtant loin d’être aussi linéaire.
L’histoire est devenue mondiale quand les empires, à la suite des conquêtes mongoles, sont devenus transnationaux. Progressivement, ces entités vont poser les bases d’un nouvel ordre mondial.
La Mésopotamie fut le berceau des premiers empires. Si ces structures politiques y apparaissent voici cinq millénaires, elles n’y furent pas pour autant permanentes.
La majorité des empires sont apparus dans les plaines d’Eurasie, où des millénaires plus tôt naissait l’agriculture.
Impérialisme et libéralisme ne semblent pas faire bon ménage. Si l’un s’appuie sur la domination, l’autre promeut la liberté. Pourtant, en Grande-Bretagne et aux États-Unis, la défense de la liberté a pu nourrir le dessein impérial.
Fondée sur les idéaux libérateurs prônés par la Révolution française, l’Europe napoléonienne a abouti à un paradoxe : une Europe des Républiques soumise à un empire.
L’Empire ottoman n’était pas le Léviathan immobile et despotique souvent dépeint. Sa longévité de plus de six siècles s’explique par sa capacité à évoluer et à faire cohabiter de multiples groupes nationaux et religieux.