Les sociétés occidentales modernes ont été accusées d’avoir fait du décès un tabou. Ce présumé refoulement marque en réalité l’émergence d’un nouveau rapport à la mort, qu’il s’agit désormais de réussir comme on a réussi sa vie.
Les sociétés occidentales modernes ont été accusées d’avoir fait du décès un tabou. Ce présumé refoulement marque en réalité l’émergence d’un nouveau rapport à la mort, qu’il s’agit désormais de réussir comme on a réussi sa vie.
La médecine a d’abord pour but de sauver nos vies, comme le rappelle le serment d’Hippocrate qui interdit de délivrer des poisons. Mais désormais, elle tente, aussi, de nous aider à mieux mourir.
Au-delà des débats sur le cas extrême de l’euthanasie, la question de l’arrêt du traitement apparaît délicate. Comment respecter la personne mais aussi la protéger dans des circonstances où elle est particulièrement vulnérable ?
Éric Fourneret mène des « enquêtes philosophiques » en milieu hospitalier. Pour lui, la réflexion éthique suppose d’interroger les expériences des principaux concernés – soignants et soignés.