De l’expérience en usine jusqu’à son engagement à Londres avec la France libre, la philosophe n’a cessé de confronter sa pensée aux malheurs du siècle.
De l’expérience en usine jusqu’à son engagement à Londres avec la France libre, la philosophe n’a cessé de confronter sa pensée aux malheurs du siècle.
Hugo Albandea, journaliste à Sciences Humaines, a connu, entre 19 et 31 ans, une conversion puis une déconversion. Deux changements de trajectoire profonds.
Il est parfois comparé à Hegel pour l’envergure et la difficulté de son œuvre. À 92 ans, le théoricien allemand publie une monumentale Histoire de la philosophie où il examine les liens entre foi religieuse et rationalité moderne.
Chaque année, des milliers de personnes se convertissent. Une décision souvent difficile à faire accepter par leur entourage.
La prétention de l’intelligence humaine à vouloir comprendre le monde est-elle compatible avec la foi religieuse ? Durant tout le Moyen Âge, les penseurs juifs, musulmans ou chrétiens vont débattre de cette question sensible.
Le christianisme a connu une époque obscurantiste de plusieurs siècles avant d’adopter une attitude plutôt bienveillante à l’égard de la science. L’islam a fait historiquement le chemin inverse.
La religion ne se réduit pas à une croyance en l’au-delà, elle implique aussi un culte, une morale et une organisation. On comprend alors que la religion sert moins à affronter la mort qu’à faire face aux épreuves de la vie.
Quelle place la philosophie, la sagesse des hommes, peut-elle bien avoir face à la « sagesse de Dieu » ? La philosophie médiévale s’est beaucoup interrogée sur l’articulation entre philosophie et christianisme.
La passion religieuse des anabaptistes conduit à une révolution sociale qui les libère du carcan des institutions politico-religieuses. Elle mène aussi à une révolution de soi, par l’ascèse et le contrôle des affects.
Aux États-Unis, la poussée des affirmations religieuses provoque en retour l’émergence d’un athéisme revendicatif.
Penseur religieux et précurseur de l’existentialisme, Søren Kierkegaard a conçu une philosophie du choix dont l’intransigeance peut intimider. Il est aussi l’un des premiers à considérer la vérité comme fondamentalement subjective.
Le new age, le fondamentalisme ou l’évangélisme ne sont que des facettes d’une nouvelle ère religieuse. Ils seraient l’expression d’une humanité prise entre la célébration de l’individu et la volonté de s’ouvrir à un monde de plus en plus interconnecté.