Musique

Le public des orchestres, constitué majoritairement de cadres hyperdiplômés et de retraités, ne se renouvelle guère. Inquiets, les musiciens sortent des salles de concert et multiplient les actions de médiation. Avec une conviction : leur art peut parler à tous les publics.

Et si la musique classique était tout simplement périmée ? C’est la question provocatrice que pose le sociologue Fabrice Raffin en partant de ses enquêtes sur le terrain.

« Je suis heureux grâce à… » Les enquêtes d’opinion font apparaître plusieurs sources de bonheur : l’amour, la réalisation professionnelle, l’altruisme, la nature… Des déclarations cohérentes avec des travaux de recherche en sociologie et psychologie.

En cas de conflit armé, la bataille se joue aussi sur le front musical, qu’il s’agisse de sidérer l’ennemi, de galvaniser les troupes ou d’asseoir sa puissance. Elle sert aussi à retisser des liens entre les communautés.

Nos émotions musicales sont-elles innées et universelles, liées aux structures auditives et cognitives de l’humain ? Ou dépendent-elles de notre culture et de notre personnalité ? Cette question fait l’objet d’un débat non tranché entre sciences sociales et sciences cognitives.

Pour les chercheurs en neurosciences, la musique joue sur les trois sphères de notre organisation psychique : cognition, émotion, action.

Les effets thérapeuthiques de la musique sont aujourd’hui mieux compris. En restructurant les connexions neuronales, elle peut être mobilisée contre la dyslexie, les troubles de l’attention ou encore Alzheimer.

Consubstantielle à l’humanité, la musique interroge philosophes, neuroscientifiques et musiciens qui s’accordent sur une idée : sa nécessité vitale. Sans elle le monde ne serait qu’un chaos sonore.

Les premiers humains nous ont laissé quelques indices de pratique musicale à travers l’art rupestre ou des vestiges. La prudence est de mise quant à leur interprétation.

Le musée des instruments de musique abrite, à Paris, la plus riche collection d’instruments de France, des pièces les plus légendaires à celles tombées en désuétude.