Philosophie morale

Organiser des « JO augmentés », avec dopage encadré, en 2025 ? C’est l’idée sulfureuse d’un homme d’affaires australien. Si le projet suscite une forte réprobation, il a au moins le mérite de faire réfléchir au bien-fondé scientifique des arguments de la lutte antidopage.

« Rester debout » malgré la pauvreté, l’injustice, les épreuves de la vie : le principe de la dignité est consacré par le droit, mais souvent malmené. La philosophe Cynthia Fleury y consacre un essai qui résonne comme un appel à mieux partager le fardeau des vulnérabilités.

Peut-on bâtir une morale, des règles de travail, voire une société tout entière sur le seul principe de la sollicitude envers autrui ? Conçue au départ comme une disposition féminine, la morale du care est devenue un enjeu éthique universel qui a fait sa place dans l’humanisme moderne.

Cent trente ans après sa naissance, l’auteur de La Ferme des animaux et de 1984 reste un écrivain de notre temps, sur fond d’inquiétudes technologiques et de débats autour de la liberté d’expression et de la vérité.

Que valent les vies humaines ? Ont-elles toutes le même prix ? Peuvent-elles être sacrifiées au nom des intérêts politiques ou économiques ? Ces questions sont au cœur de la pensée politique et morale. La crise du coronavirus invite à les penser à nouveaux frais.

S’il ne fallait retenir qu’un débat de la philosophie politique contemporaine, ce serait sans hésiter celui ouvert par la publication de Théorie de la justice de John Rawls en 1971.

Peut-on lier l’éthique et la politique en parlant de « guerre juste » ? Le débat depuis l’Antiquité n’a cessé de diviser, d’autant que l’idée n’est pas à l’abri des instrumentalisations.

S’il faut dire le vrai, n’existe-t-il pas des cas où le mensonge est moral ?

Contre Hobbes, Rousseau affirme que l’homme naît sans vice. La question n’est pas seulement morale mais aussi politique car elle engage des conceptions de l’État très différentes.

Littérature, cinéma, séries…, et si en invitant le lecteur à une aventure personnelle, la fiction contribuait à élargir et approfondir notre expérience morale. Là où les systèmes sont prompts à poser de grands principes abstraits et désincarnés, elle constitue un accès irremplaçable à la complexité de la vie éthique.

Au-delà des débats sur le cas extrême de l’euthanasie, la question de l’arrêt du traitement apparaît délicate. Comment respecter la personne mais aussi la protéger dans des circonstances où elle est particulièrement vulnérable ?