L’intelligence, le langage, les technologies humaines sont sans équivalents dans le reste du monde animal. Selon Kevin Laland, notre espèce a elle-même créé les conditions de ce développement exceptionnel.
L’intelligence, le langage, les technologies humaines sont sans équivalents dans le reste du monde animal. Selon Kevin Laland, notre espèce a elle-même créé les conditions de ce développement exceptionnel.
Et si la liberté humaine était très différente de l’idée que nous en avons ? Loin de nous inciter à agir selon nos valeurs et aspirations, elle servirait de caution pour justifier des actions auxquelles nous n’avons pas pu nous soustraire.
Des tyrans et des soumis, il en existe dans tout le monde vivant. Mais chez les humains, la hiérarchie sociale ne recoupe pas les relations personnelles de pouvoir.
L’expérience de Milgram sur la soumission à l’autorité a été contestée, discutée, prolongée. Cinquante ans après, elle pose un problème éthique très actuel : comment armer les gens contre une obéissance excessive ?
Fini le temps des cris, des menaces et des fessées. L’époque considère avec suspicion tout zèle autoritaire. Les parents doivent ruser, séduire, négocier… Une autorité douce dont l’efficacité reste débattue.
Les parents préfèrent souvent séduire plutôt que d’interdire pour parvenir à leurs fins. Mais tout autant que la coercition, la séduction repose sur le pouvoir, non sur une véritable autorité éducative.
N’importe qui est-il capable de supplicier un innocent ? C’est ce qu’a montré, voici plus de cinquante ans, l’expérience sans doute la plus célèbre de toute l’histoire de la psychologie.
En enquêtant minutieusement sur l’achat controversé d’un tableau de maître, Bernard Lahire met le doigt sur la persistance du sacré parmi nous et démonte les ressorts de la dévotion muséale.
Renforcer les capacités d’action des individus et des collectifs plutôt que les maintenir dans une relation d’assistance paternaliste : les principes de l’empowerment ont le vent en poupe…
Les méthodes de management fondées sur l’autonomie des salariés ont-elles vraiment créé une nouvelle forme de servitude volontaire ? La thèse, soutenue par quelques sociologues et philosophes, se heurte à de solides objections.
Posée pour la première fois par Étienne de La Boétie, la question de la servitude volontaire demeure un mystère que maintes théories politiques ont tenté en vain d’élucider. Aujourd’hui, le texte initial continue de susciter l’intérêt des philosophes politiques.
L’habitude bien ancrée chez les humains de se doter de chefs, de rois ou de gouvernants élus a-t-elle été librement consentie ? Archéologues et anthropologues s’efforcent périodiquement d’en dater la naissance et, surtout, d’en trouver la raison.
À coups d’expériences fameuses et parfois spectaculaires, la psychologie sociale a mis en évidence combien autrui pouvait orienter nos décisions et nos comportements.
Les pervers font le mal pour le mal, jouissent de l’angoisse qu’ils suscitent chez autrui et défient les normes morales d’une société par leurs conduites « déviantes ». Mais est-on pervers de la même façon au Moyen Âge qu’au XXIe siècle ?