Vacances

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Né à la fin du XVIIe  siècle, le tourisme est passé d’une pratique réservée à une élite à une migration saisonnière amplement partagée. Cette massification n’a pas pour autant supprimé les inégalités d’accès.

Les vacances furent longtemps suspectées d’encourager une oisiveté condamnable… Jusqu’à ce qu’elles deviennent un temps privilégié de la société des loisirs.

Ceux qui partent et ceux qui restent

Les vacances ont été inventées au xixe siècle par les aristocrates et les rentiers. Au cours du xxe siècle, les vacances se sont démocratisées, mais tous n'en bénéficiaient pas. Elles sont aujourd'hui l'envers et l'imaginaire d'une civilisation totalement urbanisée.

Une étude menée par le sociologue Pierre Périer dresse une typologie des rapports aux vacances en milieu populaire. Dans les couches populaires, on part peu en vacances. Mais ces dernières constituent à la fois un mythe du bonheur et, a contrario, l'expression d'une domination.

La baisse du temps de travail à l'échelle de la vie laisse plus de place aux loisirs, aux activités culturelles et aux vacances. Si elles occupent une part croissante du budget des ménages, ces pratiques se diffusent inégalement dans la société.

Partir en vacances est devenu la règle. La mobilité saisonnière se transforme en un repère stable de la société. Ce moment, qui reste un formidable réservoir d'énergie sociale, est aussi créateur de richesses.