Vie quotidienne

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Petits boulots, chômage, intérim, périodes de RMI…, la pauvreté ordinaire est une existence au coup par coup. Au-delà des difficultés matérielles, elle est une lutte quotidienne contre l’indignité et la fatigue psychologique.

Comment se loger, se nourrir, se vêtir quand on touche moins de 600 euros par mois ? Et comment se divertir et se projeter dans l’avenir ? La pauvreté ne se résume pas à des stratégies de survie.

On peut faire de l’économie sans parler de courbe de croissance ou de taux d’inflation, mais en parlant de soldes, de consommation de et d’amour. En toile de fond, c’est tout un modèle de l’Homo oeconomicus qui est en train d’être repensé.

À quoi ressemblait la vie d’un sabotier au XIXe siècle ? Prenant ses distances avec une histoire centrée sur les élites, Alain Corbin reconstitue la vie d’un paysan analphabète de Basse-Normandie.

Des chaussettes qui traînent, un tube de dentifrice mal fer­mé et l’agacement naît dans le couple. Des cris au laisser-faire en passant par l’éloignement ou la rêverie, chacun a ses techniques pour y remédier.

Est-on plus heureux quand on est riche ? Quand on croit en Dieu ? Quand on vit en couple ? etc. Depuis une cinquantaine d'années, de nombreuses recherches concernant le well-being sont menées sur les facteurs sociaux et psychologiques qui favorisent ou non le bonheur.

1959 erving goffman

Michel de Certeau s'est appliqué à débusquer la création culturelle dans la banalité de la vie quotidienne. Il s'est intéressé aux interstices et aux frontières par lesquels l'individu échappe à ce que l'on attend de lui, détourne les objets, les codes et les usages.

La journée d'une mère de famille active n'est pas rythmée de la même manière que celle d'un célibataire... Lorsque les sociologues analysent notre quotidien, ils mettent en évidence tout un éventail de disparités.

Pour Christian Bromberger, les fièvres du samedi soir, les loisirs du dimanche matin et le port d'une moustache sont aussi riches de sens que les grandes questions de la vie sociale.

Il n'y a rien de minuscule dans les activités ordinaires. Un banal achat concerne non seulement le vécu personnel des individus, mais également les grands systèmes de distribution de biens collectifs. Une même action peut ainsi être analysée de deux points de vue différents : le sens qu'elle a pour l'acteur et les fonctions qu'elle exerce dans le système.

Qui doit passer le balai et selon quelle fréquence ? Les habitudes routinières cristallisent en fait des rapports de force et des modèles sociaux incorporés ayant acquis l'apparence du naturel.

« Il faut savoir interroger les petites cuillers » écrivait Georges Perec. Derrière les petites choses de la vie se révèle une grande part de la condition humaine.