Archives juillet 2005

Le philosophe Paul Ricœur nous a quittés à l'âge de 92 ans. Retour sur une pensée riche et subtile qui n'a cessé de dialoguer avec les sciences humaines.

En 1996, à l'occasion de la parution de Réflexion faite. Autobiographie intellectuelle, Sciences Humaines avait rencontré Paul Ricœur. L'occasion pour ce dernier d'expliquer sa démarche et son parcours.

Avoir le « sens du service », c'est ce que l'on demande à un nombre croissant de salariés. Certains sociologues y voient la résurgence de formes de servilité. Pour d'autres, la « relation de service » n'est pas un mal en soi : tout dépend des formes organisationnelles et institutionnelles qui l'entourent.

Liée aux évolutions historiques, la beauté physique dépend aussi de caractéristiques universelles qui transcendent les différences d'une culture ? et d'un individu ? à l'autre. Son fort impact social montre qu'elle ne laisse personne indifférent...

La beauté est-elle universelle ? Les études psychobiologiques mettent en évidence des critères communs à tous pour déterminer ce qui rend un visage attirant : certains de ses traits, ainsi que sa symétrie et son caractère moyen.

Nous sommes abreuvés d'images de gens beaux, minces, bronzés et souriants. Nécessairement en pleine forme et au « top » de la réussite sociale. Dans le monde réel, l'apparence compte-t-elle aussi beaucoup ? Malheureusement oui, selon le sociologue Jean-François Amadieu. Démonstration.

Les linguistes ont souvent considéré la langue comme un ensemble de règles abstraites, hors de tout usage. Or, pour Louis-Jean Calvet, on ne peut comprendre le fonctionnement des langues qu'en les étudiant dans leur environnement.

Les peurs ont toujours existé, mais leur visage a changé. Les sciences humaines donnent de ces peurs nouvelles un reflet contrasté : individuelles et prises en charge par la psychologie ; collectives et alimentées à des fins politiques, commerciales ou de plaisir.

La peur est un système d'alarme propre à tous les êtres vivants. Il arrive que ce système soit déréglé. Les phobies font partie de ces peurs maladives, d'expression excessive et sans raison objective...

La peur est autant une réaction subjective qu'un outil d'adaptation. Les chercheurs en neurosciences connaissent aujourd'hui les grands axes de son « circuit cérébral », par lequel ils espèrent accéder à la compréhension d'autres émotions.

Pourquoi aime-t-on se faire peur ? Les récits et les films d'horreur entretiennent une ambiguïté fondée sur le suspens et la persuasion..., qui pour un temps nous libèrent de nos angoisses.

Quand s'est-on intéressé aux pratiques culturelles ?
Comment ont-elles évolué ?
Que deviennent-elles aujourd'hui ?

Depuis deux ou trois décennies, l'histoire culturelle s'affiche comme un des secteurs les plus dynamiques du paysage historiographique français. C'est pourtant une discipline aux contours mal définis, entre l'histoire des mentalités, des sensibilités, des comportements, etc. Tentative de clarification.