Chercher à comprendre les mécanismes par lesquels les croyances agissent sur le corps, c’est aussi accepter que ceux-ci se dérobent en partie aux explications rationnelles.
Tous les articles parus sur scienceshumaines.com en juin 2023.
Chercher à comprendre les mécanismes par lesquels les croyances agissent sur le corps, c’est aussi accepter que ceux-ci se dérobent en partie aux explications rationnelles.
Le corps n’est pas un subalterne au service d’un esprit détaché : nous pensons en lui, à travers lui. C’est le constat de la cognition incarnée, qui connaît un franc succès depuis vingt ans… mais qu’on a toujours grand-peine à définir !
Prendre conscience, en temps réel, de l’activité de son cerveau, pour mieux la contrôler : c’est tout l’enjeu du neurofeedback depuis un demi-siècle. Mais est-ce que ça marche vraiment ?
La méditation est-elle victime de son succès ? Si ses bienfaits sont amplement documentés, son expansion vertigineuse suscite une certaine méfiance.
La psychologie du sport a émergé en France dans les années 1980 pour venir soutenir l’effort des apprentis champions.
Le mot psychosomatique vient à l’esprit dès que l’on suspecte une origine psychologique à un symptôme ou à une maladie. D’où viennent précisément ces états, qui en souffre, et comment les soigner ?
Les psychomotriciens s’intéressent aux relations complexes entre corps et esprit. Ils tentent de remettre de l’harmonie et de la fluidité là où il y a désordre ou blocage.
Qu’est-ce que l’esprit ? Se résume-t-il à l’activité de notre cerveau ? Aujourd’hui la neurobiologie tente, avec un succès modeste, de dissiper le mystère.
Certains aliments pourraient s’avérer particulièrement bénéfiques pour nos fonctions mentales. Quand la nourriture ne suffit pas, faut-il se ruer sur les compléments alimentaires ?
Se persuader qu’on va bien : est-ce vraiment possible ? Utile ? Suffisant pour tenir bon face aux coups du sort ?
Incontournable mais inexpliqué, le placebo déconcerte les soignants et décourage les chercheurs. Il peut même se transformer en effet nocebo ! Dans ce cas, le patient aggrave seul ses symptômes, simplement parce qu’il juge que son état va empirer.
Le stress, omniprésent dans notre vie, est l’un des fléaux de notre temps, et peut nous rendre physiquement ou psychiquement malades. Par quels mécanismes agit-il sur notre corps ? Existe-t-il des techniques qui, à défaut de l’éliminer, permettraient au moins de l’apprivoiser ?
Les personnes alexithymiques ont du mal à identifier et verbaliser leurs émotions, lesquelles ressurgissent souvent sous forme de douleurs et maladies.
Le « problème corps-esprit » est né d’une question posée par Élisabeth de Bohême à Descartes sur sa conception dualiste de la nature humaine. Ce problème n’a pas été résolu, mais est repensé aujourd’hui sur de nouvelles bases.
Avis aux amateurs : la Maison commune des transitionneurs de Joigny, dans l’Yonne, accueille à l’essai les candidats à l’installation. Longtemps en déclin, la cité icaunaise est en passe de devenir « the place to be » des Parisiens en quête de sobriété.
Penseuse inclassable, ses réflexions se sont d’abord centrées sur les régimes totalitaires puis sur la condition de l’homme moderne.
La philosophe existentialiste a acquis une renommée internationale avec son livre Le Deuxième Sexe paru au milieu du 20e siècle.
Pourquoi agit-on ? En s'interrogeant sur l’intention, elle a ouvert un nouveau domaine de réflexion.
La philosophie actuelle compte de nombreuses voix féminines dont les travaux sur les sciences, la politique ou l’éthique ont une résonnance mondiale.
Ces deux penseuses du 20e siècle ont développé des approches positives et bienveillantes de l’enfant, considéré comme une personne à part entière.
Développement psychologique, inégalités, violences… Des chercheuses issues de toutes disciplines contribuent à mieux comprendre les enfants. Et à mieux les éduquer ?
Elles ont alimenté de nouveaux champs d’études sur les animaux, les discriminations ou encore l’attachement des jeunes enfants.
Spécialistes du Néolithique, du Moyen Âge ou de la période contemporaine, ces chercheuses ont impulsé des recherches sur les femmes, les marges et les mouvements sociaux.
L’Américaine Margaret Mead a montré que l’adolescence n’est pas nécessairement une période difficile. En France, Germaine Tillon a défendu l’implication des ethnologues, tandis que Françoise Héritier a révélé la « valence différentielle des sexes ».
Au tournant des années 1990, des penseuses développent les études de genre. Ce courant a impulsé les réflexions sur le « care » (bienveillance, sollicitude…) et les minorités sociales.
Dans la seconde moitié du 20e siècle, les réflexions de ces penseuses se déploient dans tous les domaines, avec l’ambition de forger leur propre théorie.
Voici quatre figures féminines qui ont prolongé les réflexions de leurs prédécesseurs et ont développé leurs propres idées de la gestion des communs, de la mondialisation ou encore de la lutte contre la pauvreté.
Parmi les pionniers de l’écologie, Rachel Carson, spécialiste des océans, a mis en évidence les effets nocifs des pesticides, capables de contaminer toute la chaîne alimentaire.
L’Américaine Jane Jacobs a mis en avant les excès de l’architecture moderne. La Française Colette Pétonnet s’est intéressée à des populations urbaines jusque-là ignorées.
L’œuvre éclectique de cette philosophe devenue historienne aborde tour à tour la révolution française, l’école de Jules Ferry ou encore le féminisme « à la française ».
De part et d’autre de la Manche, la Britannique George Eliot s’impose par ses romans empreints de réalisme et de morale, tandis que la Française George Sand défend avec vaillance l’égalité femmes-hommes.
Cette femme de lettres, qui fut aussi l’une des premières psychanalystes, a inspiré Friedrich Nietzsche et Sigmund Freud qui s’étaient épris d’elle.
Non sans difficultés, elles ont entrouvert les portes de la philosophie française, une discipline alors très masculine.
Celle qui fut l’une des premières femmes économistes a livré une critique radicale du capitalisme, jugé impérialiste et destructeur.
La capacité d’attention est au cœur de ses réflexions. Elle en fait une faculté cardinale de l’esprit pour mieux percevoir le réel.
Cette philosophe germanique a défendu une vision de l’humain comme être sensible, relié aux autres et dont l’âme reflète l’esprit personnalisé.
Patiente et amie de Freud, Marie Bonaparte a contribué à diffuser la psychanalyse en France
Dans les années 1920, ces deux figures de la psychanalyse s’opposent à propos des origines de la vie psychique et de la prise en charge thérapeutique des enfants.
À l’époque moderne, les réflexions de philosophes comme Descartes et Montaigne se nourrissent de riches échanges avec des femmes.
C’est aujourd’hui l’une des grandes représentantes de la littérature dite « épistolaire ». Pourtant, rien ne prédestinait la marquise de Sévigné à devenir célèbre grâce à sa correspondance privée.
Audacieuse autrice, obsédée par la gloire, elle a écrit seize ouvrages allant de la fiction au traité scientifique.
Les thèses sur le contrat social du philosophe John Locke (1632-1704) suscitent de vives réactions – de soutien comme de critique – chez ces femmes lettrées.
Féministe avant l’heure, G. Suchon soutient que l’infériorité des femmes n’est pas naturelle, mais liée aux institutions sociales qui les enferment dans des positions subalternes.