Le travail de nuit progresse en France. Les salariés concernés sont souvent motivés par une rémunération attractive, mais la médaille a un revers : des risques pour la santé et un délitement de la vie sociale.
Archives octobre 2014
Tous les articles parus sur scienceshumaines.com en octobre 2014.
Moins de pilules, moins de contraception?
La pilule est de plus en plus délaissée, au profit de moyens de contraception moins fiables… et moins coûteux.
Un philosophe à l'hôpital
Éric Fourneret mène des « enquêtes philosophiques » en milieu hospitalier. Pour lui, la réflexion éthique suppose d’interroger les expériences des principaux concernés – soignants et soignés.
L'Afrique, continent fantasmé
Les réactions suscitées par l’épidémie d’Ebola le montrent : l’Afrique effraie autant qu’elle fascine, comme si elle méritait un traitement à part dans la mondialisation.
L'homme qui critiquait l'amour Rencontre avec Ruwen Ogien
Le philosophe Ruwen Ogien décortique le sentiment amoureux et dénonce le puritanisme ambiant. Décapant !
Où se situe la mémoire ?
Nos souvenirs ne se logent pas seulement dans le cerveau. Ils s’incrustent dans chaque cellule de notre corps et, au-delà, dans toutes les mémoires externes que l’homme se façonne depuis la préhistoire. Nous vivons dans un bain de mémoire.
Jusqu'où la famille nous conditionne-t-elle ?
Nous avons plusieurs mémoires. Si nos gènes nous prédisposent à en privilégier certaines, notre environnement familial exerce une influence bien plus importante.
D'où vient la sensation de déjà-vu ?
Étranges, les phénomènes de déjà-vu fascinent depuis longtemps. Des neurologues ont découvert récemment qu’une anomalie de fonctionnement du cortex rhinal pourrait en être la cause.
À quoi sert d'oublier ?
Mémoire et oubli sont indissociables : c’est en sélectionnant des souvenirs, donc en oubliant certains d’entre eux, que nous construisons notre identité.
Les différents types d'amnésie
Certaines aménises, dites organiques, sont liées à des lésions cérébrales. D’autres peuvent venir d’un traumatisme psychologique ou d’un stress intense. Leur durée et leur gravité sont très variables. Tour d’horizon
Le passé pour seul horizon ? Questions à François Hartog
Commémorations, patrimoine, mémoires réinventées, parfois conflictuelles… L’époque est prise dans une avalanche mémorielle. Le passé deviendrait-il l’ultime recours pour la construction des identités ?
Et demain ? Vers une mémoire augmentée ?
Capturer l’intégralité de son existence et la stocker sur un disque dur ? Les technologies permettent déjà d’assouvir ce fantasme.
Les Héritiers, cinquante ans après
Véritable best-seller de la sociologie française, Les Héritiers, de Pierre Bourdieu et Jean-Claude Passeron, mettait en lumière le poids des transmissions culturelles familiales dans la fabrique des inégalités scolaires. Cinquante après, ce diagnostic est-il toujours valable ?
L'histoire est une littérature contemporaine
À la littérature, la fiction et la subjectivité. Aux sciences sociales, le factuel et l’objectivité. Et si cette partition, née à l’époque scientiste, nuisait à la compréhension du passé ?
La métamorphose des troubles mentaux
Les troubles mentaux évoluent, certains disparaissent, de nouveaux émergent… Difficile de déterminer l’origine de ces transformations : changements liés au contexte, variation dans leur étiquetage, évolution du dépistage… telles sont les pistes d’explication.
Les «dys»
Ces trois lettres bien connues des psychologues, médecins scolaires ou orthophonistes désignent sous le même spectre un vaste ensemble de troubles cognitifs perturbant les apprentissages. La liste est longue : dyslexie, dysphasie, dyscalculie, dysgraphie, dyspraxie… Les dys ont du succès car, d’une certaine manière, ils rassurent : la médicalisation des difficultés scolaires dédouane les enseignants mais les laisse démunis, déculpabilise la famille mais l’entraîne d’un cabinet de remédiation à l’autre, et contente certains professionnels de santé mais en laisse d’autres sceptiques…
Les troubles du langage
Les troubles du langage concernent l’oral ou l’écrit et peuvent se manifester à la suite d’accidents vasculaires cérébraux ou au cours du développement du langage.
L'hyperactivité
« Je n’en peux plus », « il est infernal », « il n’arrête jamais », « il me pousse à bout »… Quel parent n’a jamais tenu au moins une fois ces propos ou ne les a entendus de la bouche d’une enseignante ou d’un proche. Si le plus souvent les frasques reprochées aux jeunes enfants entrent dans le cadre d’une turbulence naturelle qui devrait s’estomper rapidement avec l’âge, dans un nombre limité de cas, celles-ci présagent d’un trouble sévère dont les conséquences négatives sont maintenant clairement reconnues : le trouble déficit de l’attention/hyperactivité (TDA/H).
Les troubles du comportement alimentaire
Manger. Et manger encore. Puis encore et encore, jusqu’au dégoût de soi et de son corps. Trier chaque aliment, faire de la moindre bouchée de nourriture un mauvais objet à dompter et de chaque repas sauté, de chaque gramme perdu, un triomphe. L’anorexie et la boulimie sont les deux facettes principales des troubles du comportement alimentaire (TCA).
La schizophrénie
Dès qu’un crime est commis par un malade mental, la peur du « schizophrène dangereux » revient. Souvent stigmatisés, à tort, comme dangereux, les schizophrènes le sont surtout pour eux-mêmes : ils se suicident 12 fois plus que la moyenne. En France, 1 % de la population souffre de troubles schizophréniques. La Haute Autorité de santé rapporte que ceux-ci sont à l’origine de 3 à 5 % des cas de violence.
Les délires paranoïaques
Tout au long du XIXe siècle, le terme de paranoïa a été utilisé en Allemagne pour qualifier tout type de délire. Au début du XXe siècle, Paul Sérieux et Joseph Capgras en France, Emil Kraepelin en Allemagne, et Eugenio Tanzi en Italie, rétrécissent les limites de la paranoïa. Au sortir de ce mouvement de réduction, affermi avec Eugen Bleuler, qui englobera la plupart des délires dans la schizophrénie, la paranoïa sera considérée comme non curable, ce qui la caractérise étant la conservation des facultés intellectuelles avec des raisonnements paralogiques qui débouchent sur une systématisation délirante et une évolution non déficitaire.
Le narcissisme
Personnage de la mythologie grecque, Narcisse, d’une beauté stupéfiante, tombe amoureux de son propre reflet et meurt noyé en voulant se rejoindre. Le psychiatre Paul Nacke emploie le terme de narcissisme pour la première fois, en 1899, pour désigner un comportement dans lequel un individu traite son propre corps comme un objet sexuel. Par la suite, Freud postule que chacun a un rapport affectif, libidinalement investi à soi-même. S’investir libidinalement n’est pas en soi pathologique et le narcissisme dit « primaire » est fondamental dans le développement de l’enfant. En revanche, certains désordres mentaux sont liés à des troubles du narcissisme. Dans la mélancolie, le Moi du sujet souffre d’une perte radicale. Dans la schizophrénie, le sujet désinvestit libidinalement les objets du monde extérieur et ses investissements se recentrent sur le Moi, ce qui engendre la production de délires et d’hallucinations.