Archives septembre 2006

Construit progressivement tout au long du xxe siècle, le statut salarial connaît depuis trente ans une érosion certaine. Si le CDI reste majoritaire, de nouvelles formes d’emploi, plus précaires, apparaissent, touchant plus particulièrement certains groupes sociaux (jeunes, femmes, seniors). Quelle réponse apporter à ces transformations ? Les débats sont en cours.

Chômage, CDD…, il ne fait pas toujours bon d’être jeune sur le marché de l’emploi. Ces nouvelles recrues, fraîchement débarquées du système éducatif, sont les premières à subir les revers de conjoncture économique et les modifications des normes de l’emploi.

Les économistes n’ont pas attendu le CNE et le CPE pour réfléchir aux réformes possibles du contrat de travail. Les propositions ne manquent pas – qu’il s’agisse de l’instauration d’un contrat unique ou d’appliquer le principe « licencieur payeur » – et suscitent de vifs débats dans la discipline.

On reproche souvent au « modèle social français » d’être à la fois coûteux et inefficace. Or, depuis quelques années, les pays nordiques (le Danemark notamment) semblent avoir trouvé une solution pour conjuguer efficacité économique et justice sociale. Quelle est la recette de ce « miracle » ? Comment la France peut-elle s’en inspirer ?

On soupçonne parfois les jeunes issus de l’immigration de « ne pas aimer la France », et de ne devenir Français que pour des raisons utilitaires. Pourtant, l’enquête auprès de ces jeunes dévoile une autre réalité : un faible sentiment d’appartenance, certes, mais aussi de profondes attaches. Une attitude qui les rapproche, au fond, de la majorité des jeunes Français.

Après la mémoire de la Shoah, celle de l’esclavage ou de la colonisation sont aujourd’hui invoquées dans le débat public. Cette instrumentation du passé interroge. N’y a-t-il pas quelque danger à fonder un sentiment communautaire sur la race, catégorie coloniale s’il en est ? Doit-on condamner ces stratégies, ou bien y voir un symptôme de la crise du modèle républicain ?

Après de longues années d’absence, la problématique des discriminations s’est imposée sur l’agenda politique. Des institutions ont été créées afin d’agir, mais la maigreur des résultats oblige à se demander si la France se donne véritablement les moyens de son action.

La spécificité des sociétés contemporaines doit désormais être saisie dans la manière dont, à travers différentes épreuves (école, famille, travail…), elles produisent un certain type d’individu. Telle est du moins la conviction de Danilo Martuccelli, qu’il a mise en œuvre dans une enquête sur l’individu dans la France contemporaine.

Comparée à celle l’empire romain antique, la puissance américaine apparaît comme « impériale ». En revanche, les prétentions hégémoniques de la nation américaine sont condamnées à être perpétuellement contestées par une société civile mondialisée.

Les Amériques se caractérisent par la présence de trois États géants, États-Unis, Canada et Brésil. De par leur gigantisme mais aussi en raison de leurs origines, ces pays ont dû innover pour se constituer en États-nations. Des trois, seuls les états-Unis ont émergé comme superpuissance mondiale. Cette prédominance n’était pourtant pas donnée comme acquise et des facteurs bien particuliers ont favorisé cette suprématie.

Le protestantisme évangélique américain occupe des territoires de plus en plus importants, tant parmi la société américaine qu’à travers la planète, en cultivant un esprit missionnaire prosélyte. Les megachurches, immenses centres religieux multiservices, pratiquent le cocooning confessionnel. Elles prennent aussi l’aspect de nouvelles colonies.