Action collective

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1977 michel crozier et ehrard friedberg

À l'origine de toute manifestation, il y a chez les acteurs une forte charge affective souvent liée à la mort - d'un être humain ou d'un système politique. Mais la manifestation, en plus de ses effets politiques, est elle-même créatrice d'émotions car elle fabrique du lien social et s'inscrit dans les histoires individuelles.

Derrière les multiples formes de l'engagement politique (manifestations, grèves, militantisme, vote, corruption), Alessandro Pizzorno voit un phénomène permanent : la quête de son identité et de la reconnaissance des autres.

La montée en puissance des villes et des régions est un fait commun à toute L'Europe. Elle entraîne un fort développement des politiques locales. Celles-ci modifient considérablement les voies de l'action politique.

Il y a encore quelques années, les conflits du travail occupaient le centre de la vie sociale. Ceux d'aujourd'hui sont davantage portés par des enjeux d'identité et une volonté de démocratisation. En cela, ils pourraient annoncer l'émergence progressive d'une société civile.

Les relations professionnelles sont en pleine évolution. Elles se territorialisent et se décentralisent, tandis que de nouveaux mouvements sociaux émergent. On peut voir ces changements comme étant porteurs d'une démocratie sociale renouvelée.

C'est moins le respect des règles que leur production qui constitue le ressort principal des organisations humaines. Cette activité de production des normes est constitutive de l'action collective.