Héritage

L’Europe n’est pas un gène, mais un geste. Dans son dernier essai, le philosophe et philologue Heinz Wismann définit le continent moins comme une réalité géographique que comme un esprit en perpétuelle renaissance.

Facteur d’accroissement des inégalités, l’héritage familial jouit néanmoins d’une popularité qui le rend à peu près intouchable, et même difficilement réformable.

Depuis les années 1980, la littérature française ausculte la famille de l’intérieur. En marge du roman et de l’autobiographie, l’autofiction et le récit de filiation explorent ses violences et ses tensions, les transmissions imparfaites et les ruptures sociales.

Nos modes de productions épuisent les ressources naturelles. La notion de dette écologique découle de cette prise de conscience.

Le vieil affrontement entre les tenants de l’instruction et ceux de l’éducation resurgit à travers de virulentes critiques de la notion de compétences.

Une succession peut faire voler en éclat la belle concorde qui semblait régner entre frères et sœurs. Plus que de l’argent, elle remet en cause le rang de chacun dans la famille.

La perte d’un ou de ses deux parents a des répercussions à long terme sur la vie d’un enfant. Comment se construit-on en leur absence ?

Menacée par la désindustrialisation, la culture ouvrière se transmet tant par les acteurs et organisations qu’au travers d’initiatives d’éducation populaire.

Le projet migratoire est en lui-même un héritage, pas toujours facile à gérer. Transmettre une culture ou des biens s’avère plus difficile lorsque la famille habite différents pays.

Difficile de résorber les inégalités de patrimoine sans repenser cette institution en profondeur. Les débats du 19e siècle, plus riches qu’aujourd’hui, peuvent nous inspirer à cet égard.

Contexte économique, école, médias… Pour les jeunes, la formation d’une identité politique découle de négociations entre influences familiales et expérimentations personnelles.

Adhérer à une religion, c'est s'inscrire dans une lignée croyante et en transmettre l'enseignement. Une exigence qui se heurte aujourd’hui à la sécularisation des sociétés.

Notre patrimoine biologique est le fruit de multiples influences… La géographie, l’histoire mais aussi la sociologie se lisent ainsi dans notre génome.