Philosophie politique

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Les théories critiques sont foisonnantes. 
Mais, des reformulations marxistes aux 
réflexions sur le genre 
ou l’environnement, l’unité reste difficile 
à trouver. 
S’agit-il d’un courant 
de pensée cohérent 
ou d’un archipel 
éclaté ?

La démocratie peut-elle mourir de 
ses excès ? C’est la question que pose Dominique Schnapper dans un livre 
ambitieux, au croisement de la sociologie 
et de la philosophie. Selon elle, la démocratie est le meilleur des régimes. 
Mais elle reste fragile, car fondée sur le seul respect des institutions.

Témoin d’un siècle traversé par les guerres et les totalitarismes, Edgar Morin n’a cessé de se positionner politiquement, empruntant parfois des chemins dont il fera lui-même la critique.

L’individualisme, l’obsession du bien-être matériel, 
le conformisme, la désaffection politique… Autant de menaces sur la démocratie que pointait Alexis de Tocqueville 
dès 1835, dans une analyse perçante et visionnaire.

Pour le penseur écossais, les individus ne sont pas mus 
que par leur intérêt, mais aussi par la sympathie 
qu’ils éprouvent les uns pour les autres.

Parce qu’elle célèbre le travail, la consommation et la croissance, la modernité détruit notre monde commun. Pour Hannah Arendt, la désaffection du politique laisse alors la place aux intérêts privés…

Favorisant les interrogations et les inquiétudes, la crise stimule la recherche de solutions nouvelles. Ainsi en est-il de la mouvance convivialiste
 qui vise à synthétiser toutes les forces alternatives au système dominant.

Le pragmatisme est né en Amérique. Pour cette école philosophique, il n’existe pas de vérités absolues, mais des connaissances plus ou moins utiles. Cela vaut pour les connaissances scientifiques, les valeurs morales ou les doctrines politiques.

Se réclamant d’un marxisme rénové, la philosophie radicale et contestataire se propose de repenser le pouvoir et les stratégies de résistance au capitalisme mondialisé.

Parce qu’elle voue l’homme à n’être qu’un travailleur machinal, la société moderne est, selon Hannah Arendt, mortifère. Quant à Hans Jonas, il veut avertir le monde sur l’impasse du progrès technologique.

L’autorité se distingue du pouvoir en ce qu’elle ne s’appuie pas sur la force mais sur la recherche du consentement. Dans les sociétés traditionnelles, elle était acquise par le poids de la tradition ou celui du sacré. Mais comment légitimer une autorité dans une société démocratique ?