Si les pratiques violentes n’ont pas disparu de notre monde civilisé et policé, elles n’ont plus rien à voir avec ce qu’elles furent pas le passé. Le meurtre par exemple est devenu un tabou des démocraties montre l’historien Robert Muchembled dans son dernier ouvrage, Une histoire de la violence de la fin du Moyen Âge à nos jours.
Pour lui, les bandes contemporaines – auxquelles il consacre un chapitre à la fin de son livre – offrent aux jeunes une socialisation par les pairs qui s’apparente à des traditions juvéniles anciennes. Mais elles signalent aussi un dérèglement dans le pacte tacite de la transmission des biens, des pouvoirs et des valeurs d’une génération à une autre…