Selon Steven Pinker, la compétence langagière ne peut être qu’un héritage génétique.
Selon Steven Pinker, la compétence langagière ne peut être qu’un héritage génétique.
C’est à Prague, entre les deux guerres, qu’une science nouvelle, la phonologie, ouvre la voie à l’analyse structurale des langues et des textes, même poétiques.
Transfuge de la rigueur logique, Ludwig Wittgenstein ouvre la voie à une autre approche du langage : celle de son usage ordinaire, dans la variété de ses contextes et de ses pratiques.
En traitant les langues du monde comme autant d’espèces vivantes, l’écologie des langues découvre une autre manière de décrire leurs rencontres et leurs histoires.
En soulignant le rôle des métaphores, George Lakoff lève le voile sur la manière dont les mots prennent sens à partir d’expériences concrètes et de concepts partagés.
Lire un texte caché dans l’image : voilà ce qu’en 1964 le philosophe Roland Barthes entendait développer à l’aide d’exemples pris dans l’ordinaire de notre paysage visuel.
Déjà maintes fois abordée par les philosophes et les grammairiens, la question des traits communs à toutes les langues a été renouvelée par Joseph Greenberg, puis Merritt Ruhlen. Avec des réponses différentes pour le maître et pour l’élève.
Épicentre des débats théoriques dans les années 1970, la grammaire de Chomsky assimile le fonctionnement du langage à celui d’un automate générateur de phrases.
La langue que nous parlons façonne notre perception du monde. La théorie de Benjamin Whorf, pour contestée qu’elle soit, a eu le mérite de remettre sur le métier cette éternelle question.
L’homme aurait-il parlé « pidgin » avant de pouvoir faire des phrases ?
Dans la continuation des travaux de Noam Chomsky, Jerry Fodor a développé une vision modulaire de l’esprit, dans laquelle le langage se comporte comme une sorte de sous-programme autonome. Avec quelles preuves ?
Si la langue est un système, elle ne s’actualise qu’à travers des discours et des locuteurs singuliers. En distinguant l’énonciation de l’énoncé, Benveniste replaçait l’humain au cœur du langage.
Si la fonction du langage est d’être pertinent pour autrui, alors la mécanique des langues tient tout entière à des conventions de son et de sens, que rien n’empêche de changer.
Partant du constat que le simple fait de baptiser accomplit ce qui est dit, John L. Austin ouvre la voie à une théorie générale du langage où tout énoncé est, à divers degrés, une action.
La Linguistique générale de Ferdinand de Saussure redéfinit la tâche du linguiste : décrire un état de langue en un moment donné est la seule façon d’en comprendre le système.
Selon John Stuart Mill, nos propos sont vrais quand ils désignent des objets qui font partie du monde. Leur sens vient, en quelque sorte, de surcroît.
La grammaire dite « de Port-Royal » entendait ramener à des principes logiques la manière dont nos pensées prennent forme dans le langage. Et ce, pour toutes les langues connues.
Selon Wilhelm von Humboldt, les langues véhiculent une vision du monde propre à chaque communauté humaine.
À la fin du Moyen Âge, le nominaliste Guillaume d’Ockham professe que les concepts et le langage n’existent que dans l’esprit des hommes, et non dans le monde où ils vivent.