En justifiant les interventions régulatrices de l’État sur le marché, John M. Keynes a profondément influé sur les politiques économiques du monde libre de 1945 à 1980.
Archives mai 2015
Tous les articles parus sur scienceshumaines.com en mai 2015.
Norbert Elias (1897-1990) La civilisation par les moeurs
Les gestes de pudeur et la pacification des mœurs sont, selon Norbert Elias, les signes visibles du processus de civilisation qui affecte l’Europe depuis la Renaissance. Une thèse qui a traversé tout le 20e siècle.
Friedrich Hayek (1899-1992) Le renouveau libéral
D’adversaire isolé de toute forme d’économie planifiée, l’économiste Friedrich Hayek deviendra, après 1974, le théoricien le plus écouté du nouveau libéralisme.
Kurt Lewin (1890-1947) La dynamique de groupe
Au cours des années 1940, le psychologue Kurt Lewin inaugure l’étude expérimentale de la dynamique des groupes. Des recherches qui ouvrent la voie aux sciences du management.
Joseph A. Schumpeter (1883-1950) La dynamique du capitalisme
Joseph A. Schumpeter reste surtout l’homme d’une idée : celle de la capacité des crises économiques à créer du neuf en détruisant de l’ancien. Mais son goût pour l’innovation ne lui soufflera pas toujours des prédictions exactes.
Gregory Bateson (1904-1980) Une écologie de la communication
Gregory Bateson est le fondateur de l’école de Palo Alto (Californie), creuset d’une intense réflexion sur les interactions sociales, la communication et les thérapies familiales.
Noam Chomsky À la recherche de la grammaire universelle
En 1957, Noam Chomsky révolutionnait la linguistique avec son programme de grammaire générative. Qu’en reste-t-il soixante ans plus tard ?
Hannah Arendt (1906-1975) Penser les maux de la modernité
« Passagère du 20e siècle », la philosophe allemande Hannah Arendt a caractérisé l’essence des totalitarismes, mis le doigt sur les défauts de la société de consommation et cherché l’origine du mal absolu.
Erving Goffman (1922-1982) La dramaturgie de la vie quotidienne
Pour le sociologue canadien, la vie sociale est comme une scène où nous sommes en représentation et où nos interactions sont gouvernées par des rituels.
Herbert A. Simon (1916-2001) La rationalité limitée
Nos choix sont moins rationnels que raisonnables, dit Herbert A. Simon. Il pose ainsi les jalons d’une nouvelle science de la décision.
Claude Lévi-Strauss (1908-2009) Le plus philosophe des ethnologues
Claude Lévi-Strauss rencontre en 1942 le linguiste Roman Jakobson qui provoque chez lui une « illumination » dont il a tiré depuis une œuvre, une méthode, une vision des cultures humaines, en même temps qu’il introduisait le structuralisme dans les sciences sociales.
Konrad Lorenz (1903-1989) Naissance de l'éthologie
Fin observateur des conduites animales, Konrad Lorenz théorise les comportements instinctifs. Il tentera ensuite d’appliquer ses découvertes à l’être humain, ce qui suscitera de vifs débats.
Pierre Bourdieu (1930-2002) Le maître à penser
Personnage majeur de la sociologie, Pierre Bourdieu a initié une œuvre qui irrigue toutes les sciences sociales. Car si la culture et les inégalités sont ses thèmes fondamentaux, il a su étendre sa réflexion dans de multiples directions.
Paul Lazarsfeld (1901-1976) L'influence des médias
Le sociologue américain Paul Lazarsfeld a développé les grandes enquêtes sur l’influence des médias et les choix électoraux. Il a démontré que les proches jouent un rôle plus marqué que les médias dans la formation des opinions individuelles.
Peter Berger et Thomas Luckmann L'homme est une production sociale
Peter L. Berger et Thomas Luckmann partent de la vie quotidienne et de la connaissance ordinaire pour expliquer comment le monde social est construit et reproduit.
Georges Dumézil (1898-1986) La clé des mythes indo-européens
En Inde comme à Rome et en Scandinavie, Georges Dumézil, linguiste, historien et mythologue, extrait des textes anciens la présence d’une même tripartition des dieux et des hommes. Il est, sans le reconnaître, l’un des bâtisseurs de l’analyse structurale.
John Rawls (1921-2002) En quête d'équité
En 1971, la parution de Théorie de la justice bouleverse la philosophie politique. John Rawls repense les principes de la justice sociale pour les accorder à la liberté des modernes.
Raymond Boudon (1934-2013) Logiques de l'individu
Pour Raymond Boudon, les phénomènes sociaux ne sont autres que l’agrégation de décisions individuelles obéissant à des motifs rationnels.
Stanley Milgram (1933-1984) Tous bourreaux ?
N’importe qui est-il capable de supplicier un innocent ? C’est ce qu’a montré, voici plus de cinquante ans, l’expérience sans doute la plus célèbre de toute l’histoire de la psychologie.
Edward O. Wilson (1929) Le social expliqué par l'évolution
La sociobiologie recherche dans les mécanismes de l’évolution l’explication des comportements sociaux des animaux et des humains. Définie en 1975 par Edward O. Wilson, cette discipline controversée a donné naissance à la psychologie évolutionniste.
Michel Foucault (1926-1984) L'histoire au service de la philosophie
En réécrivant l’histoire de la psychiatrie et de la justice pénale, Michel Foucault entreprend de montrer les liens entre savoir et pouvoir. Philosophe et intellectuel engagé, il s’érige en critique de tous les pouvoirs institués.
Michel Crozier (1922-2013) La vie des organisations
Michel Crozier est le fondateur, en France, de l’« analyse stratégique », expression qui désigne à la fois une approche sociologique et une méthode d’analyse des organisations.
Jürgen Habermas (né en 1929) La communication, fondement du social
Penser la nature de la raison moderne et les fondements de nos sociétés, telle était la mission de Jürgen Habermas, philosophe et sociologue de l’école de Francfort.
Paul Ricoeur (1913-2005) Expliquer plus pour comprendre mieux
Le réel ne peut se plier à une seule interprétation. D’où la nécessité pour Paul Ricœur d’un dialogue de la philosophie avec différentes sciences humaines, de l’histoire aux neurosciences.
Antonio Damasio (né en 1944) L'émotion, moteur de la raison
Pas de raison sans émotions, car ce sont elles qui nous guident vers les meilleurs choix. Cette thèse, énoncée en 1994 par Antonio Damasio, a bouleversé depuis la perspective des neurosciences cognitives, et bien d’autres champs du savoir aussi.
Amartya Sen (né en 1933) Repenser les inégalités
Richesse ou pauvreté ne se mesurent plus seulement au revenu. Les « capabilités » d’Amartya Sen ont transformé les règles de calcul du développement humain.
Edgar Morin (né en 1921) À l'assaut de la complexité
À travers sa « sociologie du présent » ou ses études anthropologiques, le monde social apparaît comme un système complexe où ordre et désordre, événements et tendances lourdes s’enchevêtrent.
Enseigner une histoire globale indisciplinée
Le globe est devenu notre horizon. Des historiens et géographes défendent un enseignement qui intégrerait pleinement la profondeur historique et la complexité de cette dimension planétaire.
Marine Le Pen : le choix des mots
Deux chercheurs ont décortiqué 500 discours des Le Pen, père et fille. Mis en perspective, ces textes révèlent des ruptures lexicales, mais aussi les permanences du «code» frontiste.
La littérature enfantine, creuset d'inégalités scolaires ?
Le choix des albums proposés aux enfants à l’école maternelle diffère fortement entre les écoles en zep et en hors-zep.
Jeux des villes, jeux des champs
Les échecs sont très prisés à l’Est de la France, le bridge remporte un franc succès à l’Ouest et au Sud, les dames plutôt au Nord… Comment l’expliquer ?
Manuel Boucher, homme de désordres
Spécialiste de l’intervention sociale, Manuel Boucher pointe les dérives de l’empowerment à la française.
Comment devient-on Napoléon ? Entretien avec Patrice Gueniffey
Comment un petit Corse né Bonaparte, parti de si bas, a-t-il pu devenir Napoléon, empereur des Français, maître de l’Europe ? Grâce à son mental exceptionnel à une époque d’affirmation de l’individu, répond l’historien Patrice Gueniffey, auteur d’une magistrale biographie de Bonaparte.
Comment Napoléon rêva l'Europe
Les guerres amènent l’empereur des Français à réorganiser l’Europe. Ce nouvel ordre européen, en partie fondé sur les principes de la Révolution française, doit asseoir la puissance française sur le continent.
L'homme providentiel, un mythe français
La légende napoléonienne pose les bases d’un puissant mythe national. Les Français sont restés sensibles à la figure de l’homme providentiel qui viendra redresser le pays.