Le premier à s’intéresser à l’impact de la méditation sur la santé mentale est Jon Kabat-Zinn, professeur émérite de médecine à l’université du Massachusetts, et co-directeur du Mind and Life Institute, qui travaille à rapprocher bouddhisme et neurosciences. Il est le créateur, à la fin des années 1970, de la MBSR, Mindfulness-based stress reduction, ou réduction du stress basée sur la pleine conscience, technique de gestion de l’anxiété, de la perception subjective de la douleur, mais non une psychothérapie en tant que telle. C’est en 2002 que Zindel Segal, professeur de psychiatrie à l’université de Toronto, propose de coupler cette forme de méditation aux thérapies cognitives pour traiter la dépression. Le cocktail a pour nom MBCT, Mindfulness-based cognitive therapy, la thérapie cognitive basée sur la pleine conscience. Celle-ci se veut donc une thérapie, mais paradoxalement fondée sur une pratique, la méditation de pleine conscience, qui n’en est pas une. John Teasdale et Mark Williams, respectivement professeurs de psychiatrie et de psychologie clinique à Oxford, s’inscrivent aussi dans cette démarche. Leur ouvrage commun, Méditer pour ne plus déprimer, propose une méthode en huit semaines, CD à l’appui, pour accéder à la pleine conscience. Un accompagnement en version française est assuré par le préfacier de l’ouvrage, Christophe André, auteur à succès de livres sur le bonheur.
Marc Olano