Aux États-Unis, la niaque est vue comme le nerf de la réussite. Elle véhicule avec elle un cortège de valeurs : la volonté individuelle, la pugnacité, la résilience… Un nouveau champ de recherches s’attache à en comprendre les causes et les effets.
Aux États-Unis, la niaque est vue comme le nerf de la réussite. Elle véhicule avec elle un cortège de valeurs : la volonté individuelle, la pugnacité, la résilience… Un nouveau champ de recherches s’attache à en comprendre les causes et les effets.
L’altruisme ne reflue pas, au contraire ! Le politiste Pierre Bréchon constate une hausse de ce sentiment en Europe depuis le début du 21e siècle, liée à un long mouvement d’autonomisation des individus.
Le classement mondial des pays les plus heureux de l’Onu, fondé sur les valeurs de réalisation de soi, fait honneur aux pays nordiques. Mais une lecture alternative, plus centrée sur les affects, consacre d’autres régions du globe.
Selon la sociologue Scarlett Salman, le succès du coaching professionnel témoigne d’une psychologisation du management et d’un « tournant personnel » du capitalisme. Et sa pratique relève parfois du palliatif.
Le perfectionnisme moral a révolutionné les recherches sur ce qui fait une vie bonne et heureuse. Ses partisans nous invitent à compter sur nos propres forces pour nous épanouir.
Au tournant des 18e et 19e siècles, le coaching émerge sur fond de synthèse entre le protestantisme et la psychologie d’une part, le perfectionnisme et le libéralisme d’autre part.
Alors que les sagesses antiques préconisaient d’accepter notre destin, nous sommes désormais incités à nous en émanciper pour inventer notre vie. Comment s’est opéré ce basculement ?
Tatouages, implants, body-building, régimes… Le corps n’est plus un legs intangible, mais un espace de construction et d’affirmation du moi. Une manière de reprendre le contrôle sur son existence, dans un monde qui nous échappe.
Adhérer à une religion, c'est s'inscrire dans une lignée croyante et en transmettre l'enseignement. Une exigence qui se heurte aujourd’hui à la sécularisation des sociétés.
Loin d’aller de soi, cette distinction regorge de zones grises et d’ambivalence. Leur intrication est en outre devenue un enjeu politique ces dernières années.
La notion d’intimité a émergé au 19e siècle, d’abord avec le développement des chambres et salles de bains, puis avec le surgissement du moi. Elle témoigne d’un nouveau rapport de l’individu à lui-même.
Nous avons l’impression d’être une personne unique, alors que d’autres formes de vie nous constituent. Partout dans la nature, d’étonnante symbioses remettent en question les frontières du vivant.
Explorant les tréfonds de notre être, Cynthia Fleury livre un essai passionnant sur la naissance du ressentiment ainsi que ses effets néfastes, tant sur l’individu que sur la démocratie.
Selon le philosophe Marcel Gauchet, nous sommes entrés dans un nouveau monde où l’individu – son identité, ses droits, sa vie – est la valeur absolue. L’aspiration globale à l’égalité permet-elle d’espérer un monde plus démocratique ?
En 1993, Sciences Humaines a rencontré Raymond Boudon. Celui qui reste un des plus célèbres sociologues français était un fervent défenseur de la liberté individuelle contre le déterminisme social qui dominait la sociologie de l’époque.
Les Français ont tendance à rejeter les dogmes politiques et religieux. Ils aspirent à des modes de vie choisis, à leur épanouissement professionnel mais aussi personnel, et plébiscitent la tolérance.
Nous avons tous en nous plusieurs identités, intime, sociale, familiale, plus ou moins compatibles et concurrentielles. Leur jeu définit notre « je ».
Aspirant à être moins dépendants de la famille, les individus se marient plus tardivement et font moins d’enfants. Ces tendances globales ont néanmoins des effets spécifiques selon les régions du monde.