L'homme qui se prenait pour une mésange

Il se passionne pour les oiseaux, la cosmogonie des Jivaros et la peinture à l’aquarelle. Il a fini par inventer son métier: anthropologue-dessinateur

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Au vert dans les Corbières, Alessandro Pignocchi répond par téléphone aux questions de Sciences Humaines. Entretien ponctué par des tintements de clochettes, car l’auteur de BD « transporte du foin pour les chèvres », indique-t-il. À 43 ans, l’ancien chercheur en sciences cognitives cherche en ce moment l’inspiration chez des amis de l’association Paysans de nature. Son dernier livre, Ethnographies des mondes à venir (Seuil) est déjà un succès. Depuis leur parution en septembre 2022, ces dialogues avec l’anthropologue Philippe Descola se sont déjà vendus (à l’heure où nous écrivons) à 25 000 exemplaires. Depuis sa trilogie graphique Petit traité d’écologie sauvage (Steinkis, 2017, 2018 et 2020), puis La Recomposition des mondes (Seuil, 2019), A. Pignocchi a « la chance de vivre de (s)es œuvres ».