De l’expérience en usine jusqu’à son engagement à Londres avec la France libre, la philosophe n’a cessé de confronter sa pensée aux malheurs du siècle.
De l’expérience en usine jusqu’à son engagement à Londres avec la France libre, la philosophe n’a cessé de confronter sa pensée aux malheurs du siècle.
Icône des mouvements révolutionnaires des années 1960-1970, Frantz Fanon a été remis sur le devant de la scène par les études postcoloniales et le mouvement Black Lives Matter. Retour sur le parcours intellectuel d’un médecin devenu militant politique, qui nourrissait l’ambition de guérir l’humanité d’elle-même.
Autodidacte devenue scientifique, l’intrépide voyageuse a éclairé ses contemporains sur les cultures ouest-africaines. Dans ses livres à succès, elle relativise la « mission civilisatrice » de l’Empire britannique.
Au 19e siècle, alors que l’Europe contrôlait l’essentiel du globe, les États-nations occidentaux ont construit et imposé une histoire universelle dans laquelle ils s’attribuaient le beau rôle. En exposant « Une autre histoire du monde », le Mucem nous invite depuis Marseille à décentrer notre regard, à explorer une multitude d’autres façons d’écrire, de penser et de vivre l’histoire, depuis l’Afrique, l’Asie, les Amériques et l’Océanie.
Pierre Singaravélou, historien spécialiste des empires coloniaux et de la mondialisation, est commissaire de l’exposition Une autre histoire du monde au Mucem.
Longtemps sous-représentée, la diversité ethnoculturelle se fait une place dans la littérature française, estime Alain Mabanckou, écrivain majeur de la littérature francophone.
Beaucoup d'objets africains ont été pillés pendant la colonisation. Les États européens entreprennent de rendre ces œuvres, souvent dotées d’une forte valeur symbolique.
En faisant parler les paysans indiens, les subaltern studies contribuèrent, au début des années 1980, à donner voix aux oubliés de la domination coloniale et à questionner l’universalisme du savoir occidental.
Entre le 19e et le 20e siècle, certains penseurs et acteurs de la colonisation prônaient le respect des colonisés et de leurs cultures. Néanmoins, les contradictions de cette forme d’humanisme étaient évidentes et ont été dénoncées par la suite.
Comment être libre ? Faut-il renier son passé ou composer avec lui ? Cette question philosophique se pose à l’échelle des individus comme à celle des nations. L’historienne Mona Ozouf s’en empare à l’occasion d’un brillant essai sur Jules Ferry (2014).