À la recherche de la Cité idéale

La politique a valu à Platon quelques déboires. L’auteur de La République avait rêvé d’imposer à Athènes une Cité idéale gouvernée par des philosophes. Mais les Athéniens, qui venaient de découvrir la démocratie, ne voulaient plus d’un pouvoir confisqué par une élite, fut-elle celle de philosophes. Platon alla donc tenter sa chance ailleurs. Il s’embarqua pour Syracuse alors gouvernée par le tyran Denys l’Ancien. Mais ce dernier, craignant que Platon ne complote contre lui (Dion, le frère du tyran était ami et disciple du philosophe) le condamna à exil. Il fut donc embarqué de force sur un navire spartiate ; le capitaine, pas mécontent de détenir ce passager de prestige, le fait prisonnier. Il faudra l’intervention de ses amis et le paiement d’une rançon pour qu’il soit libéré et puisse rejoindre Athènes. Désormais, Platon se consacrera aux études, à l’enseignement et à rêver d’une cité idéale. L’école philosophique qu’il fonde – l’Académie – est une sorte de grande école pour la jeunesse dorée athénienne. Ces jeunes aristocrates sont destinés à faire de la politique.