Alerte sur le patrimoine chinois

Face à la destruction de quartiers anciens dans les grandes villes chinoises, beaucoup s'alarment de l'absence de lois et de règlements susceptibles de protéger ce patrimoine historique et culturel. Or, ceux-ci existent, ainsi que le rappellent Aurore Merle et Peng Youjun, respectivement chercheur associé au Centre d'études français sur la Chine contemporaine (CEFC) et politologue. Dès l'année de la proclamation de la République populaire de Chine, en 1949, rappellent-ils, des règlements provisoires ont contribué à la protection du patrimoine. L'année suivante, le gouvernement interdit l'exportation des objets et des livres classés et réglemente les fouilles dans les sites. D'autres règlements suivront encore dans les années 50. Au cours de la décennie suivante, une première enquête nationale est réalisée, entre autres, sur le patrimoine. En 1982, soit trois ans après le lancement des réformes économiques, le gouvernement établit la première liste des villes historiques et culturelles, vingt-quatre au total. Depuis, plus de cent villes ont été recensées.