31% des Français se disent très heureux et, si l’on considère ceux qui se déclarent simplement heureux, on obtient le chiffre record de 90 % ! Mais ils ont aussi très peur de la pauvreté (83 %), étant même les troisièmes en Europe (après les Lituaniens et les Lettons) à craindre de devenir un jour des sans-abri. Cette ombre au tableau ne doit pas faire oublier que ces craintes concernent essentiellement… les autres. Car quand ils en arrivent à se prononcer sur leur situation personnelle, 47 % considèrent qu’elle va s’améliorer et 36 % qu’elle va rester stable et qu’ils continueront ainsi leur petit bonhomme de chemin.
Bien sûr, ils s’inquiètent aussi pour l’avenir de leurs enfants (à la question « La vie des enfants sera-t-elle plus facile que pour ceux de votre génération ? », seuls 8 % répondent oui) mais, paradoxalement, ils en font plus que les autres, à tel point qu’ils ont contribué en 2006 à deux tiers de l’accroissement naturel de l’Europe. L’enquête ne dit en revanche rien de leurs motivations à ce sujet : peut-être est-ce simplement parce qu’ils trouvent agréable d’en faire ?
Centre d’analyse stratégique, « Les réalités sociales françaises à l’aune européenne », contribution à la consultation spéciale de la Commission européenne sur la réalité sociale européenne, octobre 2007.