Hormis au Québec, dans l'ensemble du Canada, les francophones sont peu à peu assimilés à la population anglophone. Pourtant, au Nouveau-Brunswick, seule province officiellement bilingue, ils résistent mieux. Le recours aux systèmes d'information géographiques permet de comprendre les dynamiques à l'œuvre. Le Nouveau-Brunswick a connu depuis les années 60 une urbanisation forte. Les francophones ont massivement quitté la campagne pour rejoindre les villes. Concentrés sur la côte nord de la province, ils se sont également regroupés en nombre croissant vers le centre urbain de Moncton au sud-ouest, entérinant une nouvelle appropriation de l'espace. Cette évolution a été cruciale pour la reconnaissance de la minorité francophone car elle a déterminé les appuis nécessaires à la fondation d'institutions de langue française.
Marc Olano