Un appel à une plate forme consensuelle circule sur Internet pour que l’autisme « cesse d’être l’enjeu de batailles opposant de façon stérile les approches nées de conceptualisations, d’époques ou de découvertes scientifiques que l’on voudrait rendre divergentes. Nous sommes conscients que des praticiens de la psychanalyse ont soutenu des positions blessantes en laissant penser aux parents qu’ils étaient coupables de la maladie de leurs enfants, en adoptant avec eux une attitude distante et sans empathie, et en proposant des prises en charge trop légères, alors que tout le monde s’accorde à dire aujourd’hui qu’elles doivent être précoces et intensives. Mais cette époque est désormais en grande partie révolue. » Le texte prône notamment « d’évaluer scientifiquement la réalité des réponses apportées actuellement par les services sanitaires et médicosociaux afin de mieux préciser ce qui reste à améliorer voire à changer dans ce domaine complexe, plutôt que d’en rester aux clichés caricaturaux et approximatifs. » Cet appel a d’ores et déjà été paraphé par Bernard Golse, Elisabeth Roudinesco, Roland Gori, Pierre Delion et des dizaines d’autres signataires, pas forcément psychanalystes.