Attentats de 2015 : quelles conséquences sur la santé publique ?

Afin de mieux préparer des réponses de santé publique, le programme de recherche transdisciplinaire « 13-novembre » étudie les effets psychologiques des attentats de 2015 sur la population civile et les intervenants (forces de l’ordre, secours médico-psychologiques, pompiers et personnels associatifs…).

Parmi les diverses études lancées figure l’enquête épidémiologique IMPACTS (Santé publique France et ARS d’Île-de-France). 190 civils exposés aux attentats et 232 intervenants se sont ainsi entretenus avec des psychologues formés au psycho-traumatisme, six et dix-huit mois après les événements. Parmi les civils, 18% présentaient un état de stress post-traumatique (ESPT), 20% avaient des « troubles dépressifs ou anxieux sans ESPT » et 25% avaient consulté un médecin pour un problème de santé somatique qu’ils « considéraient comme lié aux événements ». Au final, plus de la moitié a bénéficié d’une prise en charge médico-psychologique ou d’un soutien psychologique. Côté intervenants, 3% ont présenté un ESPT, 14% au moins ont subi un trouble anxieux, et la moitié a reçu un soutien psychologique. Selon les chercheurs, cette étude a permis de « souligner l’importance de discerner toutes les victimes potentielles d’attentats terroristes » et de « leur proposer une prise en charge médico-psychologique éventuelle », mais aussi « de sensibiliser les professionnels de santé aux conséquences du psycho-traumatisme » pour assurer un « relais thérapeutique efficace ».