Au commencement était la mondialisation

Au commencement était la mondialisation. La grande saga des aventuriers, missionnaires, soldats et marchands. Nayan Chanda, trad. par Marie-Anne Lescourret, CNRS éd., 2010 , 446 p., 25 €

Nous sommes amenés aujourd’hui à nous poser des questions globales, comme celle de la préservation des forêts tropicales. Mais pour le journaliste indien Nayan Chanda, l’histoire de la mondialisation ne commence pas hier. Elle commence au jour où un hominidé posa un pied hors de ce territoire que, bien après lui, on appellerait Afrique, et aboutit, bien provisoirement, à l’anniversaire d’Ateesh, son fils.

Un beau jour de printemps, N. Chanda commande sur Internet un Ipod pour son rejeton. Il a la curiosité d’activer le suivi du trajet de la marchandise via le site d’Apple. Il voit donc la commande transiter par le siège d’Apple (en Californie) et activer à Shanghaï (Chine) un processus d’assemblage de pièces fabriquées dans tous les pays d’Asie. Puis le produit s’envole à destination d’Anchorage (Alaska), et embarque à bord d’une camionnette Federal Express pour terminer, 12 800 km plus loin et quarante heures après la commande, dans la poche d’Ateesh. Dans l’intervalle, l’auteur trouve moyen d’expliquer pourquoi l’invention indienne du zéro a accouché de la finance mondiale, et quelles circonstances ont présidé à la naissance de la première multinationale en l’an 1600…