Chers lecteurs,
Après une séparation, la justice a-t-elle tendance à évincer les pères de la garde d’enfants ? Non, a tranché le journaliste Xavier Molénat, chiffres à l’appui, dans notre précédent numéro (« Des papas lésés », n° 249) : il arrive bien plus souvent que des pères s’évincent tout seuls de l’éducation de leurs enfants. D’ailleurs, dans 82 % des cas, les parents choisissent ensemble, en bonne intelligence, ce qu’il advient de leurs enfants. Disant cela, son article mettait en cause le discours masculiniste porté par des associations comme SOS-Papas. Il a suscité de vives répliques, de l’enthousiasme, de l’indignation et de la fureur, ce qui – ne nous le cachons pas – est toujours plus intéressant que de l’indifférence (lire ci-dessous).
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« 82 % des parents qui ne sont pas en désaccord sur la garde des enfants, ça laisse 18 % qui le sont. Et si ces 18 % sont souvent ou très souvent des papas, le problème n’est pas évacué si facilement… Au minimum, des infos manquent pour trancher honnêtement sur ce point. De même vous affirmez que le sexe des juges ne change rien aux décisions – ce qui est très possible – mais vous le faites en citant une source qui n’est pas encore publiée, ce qui n’est pas très rigoureux. Quant à laisser entendre que les papas qui se plaignent sont forcément ceux qui ne s’occupaient pas de leurs enfants, cette généralisation inutile ne me semble pas très correcte… »