Ils sont depuis des années plusieurs centaines de milliers à se rassembler pendant quatre jours, vêtus de rouge et de blanc pour célébrer les fêtes de Bayonne. D’où vient cet engouement festif, se demande d’abord Philippe Steiner ?
La question a été posée par d’autres sociologues avant lui, dont Émile Durkheim qui voyait dans les rassemblements festifs un moteur des croyances collectives et religieuses. D’autres y ont vu un exutoire aux passions ou encore, comme Gustave Le Bon à la fin du 19e siècle, une effervescence plongeant les individus dans des états seconds.
Selon P. Steiner, la fête produit une ambiance particulière et le bénéfice de cette ambiance est la joie qu’elle apporte aux participants. Si utilité de la fête il y a, c’est donc surtout du côté du plaisir personnel que ressentent les participants et des liens sociaux que créent les rassemblements autour des animations et des terrasses.