Bouzkachi, le chant des steppes

Film français de Jacques Debs, 1 h 30, avec Ali Choriev, Gulam Khairallah, Dilbar Gunayeva, Avaz Moubinov et Stasys Eidrigevicius. Sortie le 25 Février
Il suffit de prononcer les noms de Boukhara et surtout de Samarkand pour que l’imagination nous emporte sur la route de la Soie, aux côtés des farouches guerriers de Tamerlan. Le bouzkachi fait partie de cet univers. Depuis la nuit des temps, cette rencontre rituelle consiste en une chevauchée sauvage au cours de laquelle deux équipes se disputent la carcasse d’une chèvre. À travers l’histoire d’Oulougbei et d’Ali, deux fiers champions de bouzkachi, qui partent s’affronter pour l’amour de la belle Mohabat, Jacques Debs propose un regard poétique sur la culture métissée des steppes d’Asie centrale. Dans son dispositif, mêlant fiction et documentaire, et contant avec la participation du plasticien Stasys Eidrigevicius et du conteur Ali Choriev, cette fable n’est que le canevas sur lequel se déploieront divers aspects de la culture et de l’histoire de la vallée de Boukhara, et dans lequel le lien du cavalier avec sa monture occupe une place centrale. Poésie des lieux, des paroles, des gens. Le film évite le double écueil du didactisme et de l’exotisme tout en nous proposant une plaisante flânerie artistique.