Bracelet électronique : moins de récidives

Permettant, grâce au port d’un bracelet émetteur, d’éviter la détention, le placement sous surveillance électronique (PSE) est censé favoriser la réinsertion des individus et ainsi prévenir la récidive. Qu’en est-il réellement ? Une étude récente portant sur les 580 premiers placements indique effectivement un taux de récidive moindre pour la surveillance électronique que pour la détention. Cinq ans après la fin de leur peine, 58 % des condamnés sous PSE n’ont pas de nouvelle condamnation inscrite à leur casier judiciaire, contre seulement 28 % des détenus observés. Ceux qui sont à nouveau sanctionnés le sont moins souvent par de la prison ferme (23 % de l’ensemble des personnes placées, contre 61 % des détenus). Le profil particulier des placés (plus âgés, travaillant davantage, avec un niveau d’étude plus élevé) explique en partie ces résultats. Le PSE semble néanmoins avoir un effet « criminogène » moins important que la détention.

 

Abdelmalik Benaouda, Annie Kensey et René Lévy, « La récidive des premiers placés sous surveillance électronique », Cahiers d’études pénitentiaires et criminologiques, n° 33, février 2010.