C-A Pinaud et A-S Rigolini (Fenepsy) : Les étudiants de psycho sont mal préparés au marché du travail

Comment est née la Fenepsy ?

Carol-Ann Pinaud : Elle a été créée en 2002. Depuis 2000, les étudiants essayaient de créer une fédération, puis l'idée s'est imposée quand plusieurs responsables associatifs ont été réunis par le Journal des psychologues pour travailler sur un dossier spécial formations. Des problématiques communes émergeaient en effet, notamment avec les réformes LMD (Licence – Master – Doctorat). Nous rassemblons aujourd’hui 14 associations, qui représentent environ 40 000 étudiants, et nous appartenons à Fédération européenne EPSA (Educational Psychology Student Association). Nous essayons de rassembler les associations locales qui animent le campus étudiant. Notre but est de débattre, et d'informer le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche de nos prises de positions et de nos propositions. Par exemple, nous avons travaillé avec les associations professionnelles comme la FFPP (Fédération française des psychologues et de psychologie) sur la question des stages et de la sélection en LMD. Actuellement nous examinons le décret du titre de psychothérapeute mais aussi, en collaboration avec les représentants élus d'autres filières en Sciences humaines et sociales, le plan Réussite Licence.
Anne-Sophie Rigolini : Non seulement nous relayons la parole des étudiants auprès du ministère, mais inversement nous informons les étudiants, car ils sont peu au courant des implications que peut avoir le décret, par exemple. La Fenepsy peut avoir ce rôle de médiateur : nous sortons d'ailleurs une newsletter électronique, et préparons un Guide de survie des étudiants en psychologie. D'autre part, les associations de professionnels sont très demandeuses d'un contact direct avec les étudiants : la SFP (Société française de psychologie) va par exemple nous intégrer dans son Département d'organisations associées, qui est une sorte de conseil d'administration.