Le terme a été inventé par le psychanalyste Georg Groddeck (1866-1934) et adopté aussitôt par Sigmund Freud. Dans sa seconde topique (version de sa théorie du psychisme), forgée dans les années 1920, S. Freud divise la personnalité en trois instances : le « ça », le « surmoi » et le « moi ». Le ça prend la place de ce qu’il avait nommé l’« inconscient » (dans la première topique).
« Une marmite pleine d’émotions »
Le ça est défini comme un réservoir des pulsions archaïques : sexuelles et agressives. Le ça, nous dit S. Freud, est comparable à une « marmite pleine d’émotions bouillonnantes ». Il ne connaît que le principe du plaisir. « C’est la partie obscure, impénétrable de notre personnalité. » (Essais de psy- chanalyse, 1927). S. Freud précise que les processus qui se déroulent dans le ça n’obéissent pas aux lois logiques de la pensée. Pour eux, le principe de la contradiction est nul.
Les désirs qui ne parviennent pas à s’exprimer en dehors du ça restent enfouis sous l’effet du refoulement. « Ils sont virtuellement impérissables et se retrouvent, tels qu’ils étaient, au bout de longues années. » Seul le travail analytique pourrait les rendre conscients et parvenir à les désamorcer. Tel est justement, déclare alors S. Freud, le résultat attendu du traitement analytique.