Les athées sont tout aussi angoissés que les croyants à l’idée de défier Dieu. C’est la conclusion à laquelle est parvenue la chercheuse finlandaise Marjaana Lindeman, membre du département de psychologie de l’université d’Helsinki, au terme d’une expérience singulière auprès de 16 athées et 13 croyants, âgés de 17 à 45 ans (1). L’équipe de recherche finlandaise a apposé sur les mains de chacun d’eux un appareil destiné à enregistrer le degré de transpiration des doigts, une manifestation connue de stress. Les volontaires de chacun de ces deux groupes, croyants et athées, ont ensuite eu à lire à haute voix une série de 36 phrases. Certaines invoquaient Dieu pour de noirs desseins (parmi les trouvailles des chercheurs : « Je défie Dieu de faire en sorte que mes parents soient assassinés de manière cruelle ») ; d’autres avaient un contenu moralement discutable mais sans connotation religieuse (« Il n’y a pas de problème à frapper un chiot en pleine face ») ; et enfin, d’autres étaient relativement « neutres » (par exemple, « J’espère qu’il ne va pas pleuvoir aujourd’hui »).
Marc Olano