Beaucoup veulent devenir psychologues... Mais rares sont ceux qui parviennent au bout de leurs études, et encore plus rares ceux qui trouvent un poste stable, et à plein temps. Pourtant, de nouveaux champs d'intervention apparaissent. Le Cercle Psy propose un panorama des promesses et contradictions du marché du travail pour les psychologues français, avec Christian Ballouard, vice-président de la FFPP (Fédération française des psychologues et de psychologie), et auteur de L’Aide-mémoire du psychologue (Dunod, 2009).
Comment qualifieriez-vous le marché professionnel des psychologues, en France ?
De problématique ! On estime qu'il y a 40 000 postes. Or, 65 000 étudiants sont inscrits en psychologie, ce qui est immense. 5 000 d'entre eux seulement achèvent leur cursus chaque année. Mais 5 000, c'est déjà un surnombre conduisant les jeunes diplômés à des situations précaires, surtout durant les premières années. Les uns multiplient les temps partiels, ce qui rend le taux de chômage impossible à établir avec fiabilité. Les autres sont tentés de s'installer d'emblée en libéral, alors qu'il faut un minimum d'expérience avant de franchir le pas. D'autres encore, dont là aussi nous ignorons précisément le nombre, se reconvertissent rapidement dans des professions pour lesquelles un bagage en psychologie est intéressant.