ONG, associations humanitaires, ou organisations syndicales... ne cessent aujourd'hui d'invoquer contre la mondialisation la société civile. Deux raisons à cela, comme le note Yves-Charles Zarka dans son introduction : « Les dysfonctionnements des régimes démocratiques, voire leurs pathologies, et la constitution de nouvelles figures mondialisées de pouvoirs économiques et monétaires ». Cet appel à la société civile s'inscrit, ainsi que le montre Sandra Laugier, dans la tradition américaine de la désobéissance civile au nom de la liberté individuelle. Mais ne risque-ton pas ce faisant de mettre en cause la légitimité démocratique au nom d'une instance qui ne peut guère contrôler ceux qui disent parler pour elle ? A noter également un ensemble de textes « contre le blanchiment du nazi Carl Schmitt ».
Marc Olano